SECHAGE D’UN COMPOSE ORGANIQUE


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1) But :

- Eliminer l’eau ou un autre solvant.

Techniques de séchage:

- Nous distinguerons deux cas :
    le composé à sécher est un liquide ;

    le composé à sécher est un solide.

2) Technique:

2-1)  Séchage des liquides.

Dans la majorité des cas un séchage ordinaire est suffisant en synthèse organique. Un séchage total est nécessaire dans le cas de la préparation d’un réactif organomagnésien.

Ce sont des solides inorganiques qui fixent l’eau lorsqu’ils sont ajoutés au liquide humide. Ce sont des sels anhydres susceptibles de s’hydrater. Ils doivent agir avec rapidité et leur capacité d’absorption d’eau doit être excellente. On utilise principalement : du sulfate de magnésium anhydre ( MgSO4 ), le plus efficace ; du sulfate de sodium anhydre ( Na2SO4 ) qui agit lentement ; ou du chlorure de calcium anhydre ( CaCl2 ), pour les hydrocarbures et les dérivés halogénés.

Pour effectuer le séchage, on ajoute au liquide une petite quantité de desséchant et on agite ; si les cristaux ont tendance à s’agglomérer et à coller aux parois, il faut en ajouter de nouveau. On laisse agir le desséchant quelques minutes puis on filtre pour récupérer la phase organique sèche.

Certains cotons ou papiers filtres sont spécialement conçus pour absorber l’eau contenue dans un liquide organique. Le séchage est effectué par passage du liquide à travers le matériau desséchant.

2-2) Séchage des solides.

Méthode simple mais lente. Le composé cristallisé obtenu après filtration et essorage est généralement pressé entre deux couches de papier filtre. En augmentant la température du milieu on augmente la tension de vapeur du solvant ; cela entraîne une évaporation plus rapide du solvant. La température de l’étuve doit être réglée de manière à ce que le séchage soit le plus rapide possible, tout en préservant la qualité du composé cristallisé (éviter qu'il fonde donc se placer quelques dizaines de degrés au dessous de sa température de fusion).