LA CHIMIE DURABLE

Synthèse d’une molécule bioactive à partir de « molécules plateformes » issues de la biomasse

Article bâti autour du sujet de l'agrégation externe de chimie 2021 dont il contient de larges extraits.


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Plan de l'étude

1) Généralités

2) Déconnexion rétrosynthétique de l'aspergillide A

3) Obtention des trois "molécules plateformes"

                3-1) Le bioéthanol

                3-2) Obtention du HMF et de l'acide lévulinique à partir de la biomasse

4) Synthèse de l'aspergillide A

                4-1) Fragment A à partir de l'acide lévulinique

                4-2) Synthèse du fragment B à partir du HMF

                4-3) Assemblage des fragments A et B par couplage de Negishi en phase micellaire

                4-4) Fin de la synthèse de l'aspergillide A

 

Annexe 1               Rétrosynthèse et déconnexion rétrosynthétique

Annexe 2               ADP,ATP, Pi

Annexe 3               Le couplage de Negishi

Annexe 4               Macrolactonisation de Yamaguchi

Annexe 5               transposition d'Achmatowicz

Annexe 6               Iodo-oléfination de Takai


1) Généralités

            Les énergies fossiles représentent aujourd’hui plus de 95 % de l’énergie primaire consommée. La combustion des hydrocarbures fossiles est donnée comme principale source des émissions anthropiques cumulées de gaz à effet de serre, responsables principaux du changement climatique déjà amorcé.

            Une transition énergétique, modification structurelle profonde des modes de production et de consommation d’énergie, est donc nécessaire. Pour ce qui concerne la chimie, une transition depuis la pétrochimie vers une chimie du carbone renouvelable, c’est-à-dire issue de la biomasse, majoritairement végétale, est une priorité. Les recherches scientifiques sur la composition et la transformation chimique de la biomasse ont permis d’étendre le domaine d’application de cette matière première initialement tournée vers la valorisation énergétique. En particulier, la biomasse devient progressivement une source variée de synthons, appelés « molécules plateformes », utilisables en synthèse totale.

            Les « molécules plateformes » sont des « produits » bruts obtenus à partir des matières premières de la biomasse : production agricole et forestière (biomasse primaire) ainsi que les déchets et les produits en fin de vie (biomasse secondaire).

                Dans une bioraffinerie dite "primaire", des étapes de séparation plus ou moins complexes sont réalisées afin de générer une matière première plus exploitable pour les procédés chimiques. Ainsi les grands polymères que sont la cellulose, la lignine et l'hémicellulose sont, par exemple, dissociés par "fractionnement". Les composés obtenus sont dans la majorité des cas transformés à l'aide d'étapes biochimiques. On obtient ainsi un ensemble limité de "molécules plateformes", correspondant aux "molécules de commodités" d'une pétroraffinerie. Ces molécules sont ensuite converties, raffinées, formulées dans la bioraffinerie secondaire, dans laquelle la chimie au sens large (catalyse, biocatalyse, thermochimie, etc.) possède un rôle majeur. Des arbres de produits sont ainsi développés pour aboutir in fine à des produits finis aux propriétés d'usage ciblées, répondant à des objectifs commerciaux et de rentabilité de la filière.

Le tableau ci-dessous recense ainsi un ensemble de "molécules plateformes" de C1 à C6. Elles sont pour la plupart dérivées du glucose, lui-même pouvant être issu de la cellulose.

Tableau.gif

Les molécules "plateformes" constituent des objets d'études extrêmement intéressants dans le cadre de développements méthodologiques en synthèse organique, notamment lorsqu'il s'agit de développer des molécules aux fonctionnalités nouvelles destinées à des secteurs à moyenne ou haute valeur ajoutée tels que l'industrie pharmaceutique, cosmétique ou encore agrochimique.

On va étudier une synthèse organique totale d'une molécule complexe, l'aspergillide A

ASPERGILLIDEA.gif

Cette synthèse d'un produit naturel possédant une activité biologique très prometteuse, a été réalisée de sorte que tous les atomes de carbone présents proviennent de "molécules plateformes" issues de la biomasse.

Ce type de synthèse utilisant l'ensemble des "molécules plateformes" issues de la biomasse à la place des réactifs chimiques provenant de ressources fossiles connaît un développement important. Tout cela dans un esprit de durabilité mais aussi d'économie potentielle.

 

2) Déconnexion rétrosynthétique de l'aspergillide A (voir annexe 1)

La déconnexion rétrosynthétique des l'aspergillide A est représentée ci-dessous :

 

ASPERGILLIDEARETRO2

 

Les "molécules plateformes" utilisées pour sa synthèse sont l'acide lévulinique, le 5-hydroxyméthylfurfural (HMF) et l'éthanol.

 

3) Obtention des trois "molécules plateformes"

            3-1) Le bioéthanol

L'éthanol obtenu à partir de la biomasse est généralement appelé "bioéthanol". Tous les sucres fermentescibles possédant 6 carbones, principalement le glucose, peuvent être convertis en éthanol et en dioxyde de carbone après fermentation. Celle-ci s'effectue de manière anaérobie et est catalysée par une enzyme produite par une levure "Saccharomyces cerevisiae".

L'équation chimique simplifiée de la réaction modélisant la fermentation anaérobie du glucose solide en éthanol liquide catalysée par Saccharomyces cerevisiae s'écrit (voir annexe 2)

SYNTHESEALCOOL

Le bioéthanol sert principalement d'additif aux carburants traditionnels  (essence et gazole), mais il devient également une "molécule plateforme" essentielle pour la chimie des grands intermédiaires biosourcés comme le "bioéthylène" ou le "biobutadiène" permettant de de fabriquer des "biopolymères".

On parle couramment de "bioéthanol" de première et de deuxième génération et même de troisième génération.

La différence entre ces trois générations réside dans la matière première utilisée dont dépendent les techniques mises en oeuvre pour obtenir l'éthanol.

            - "Bioéthanol" de première génération

On soumet les jus sucrés provenant des cannes à sucre, des betteraves sucrières, des céréales … à une fermentation. Pour l'heure c'est de loin la technique la plus exploitée industriellement. Cette production entre en concurrence avec la chaîne alimentaire.

            - "Bioéthanol" de deuxième génération

 Exploitation des matières cellulosiques ou ligno-cellulosiques non utilisées dans la production alimentaire. Les développements industriels sont pour l'instant limités.

            - "Bioéthanol" de troisième génération

Certaines microalgues contiennent des sucres qui peuvent être fermentés et qui peuvent conduire à du "bioéthanol". Cette voie est au stade de la recherche actuellement.

 

            3-2) Obtention du HMF et de l'acide lévulinique à partir de la biomasse

 Parmi l'ensemble des "molécules plateformes", le 5-hydroxyméthylfurfural (HMF)

HMF.gif

 

et l'acide lévulinique

LEVULINIQUE.gif

 

tiennent une place majeure puisqu'elles ont été répertoriées par le département de l'Energie des Etats-Unis (DoE) comme deux des douze molécules à produire prioritairement par les bioraffineries.

En effet, le HMF est un intermédiaire à forte valeur ajoutée qui peut, par exemple, être oxydé en acide 2,5-furanedicarboxylique (FDCA),

FDCA.gif

monomère de choix dans la synthèse d'un polyester 100% biosourcé, le poly(furanoate d'éthylène), nommé PEF,

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qui peut être utilisé pour la fabrication de bouteilles (à la place du polytéréphtalate d'éthylène, PET)

Le HMF est également le précurseur de l'acide lévulinique, qui, par estérification avec les alcools légers, fournit des solvants. Cet acide a aussi été utilisé comme intermédiaire dans la synthèse de résines thermodurcissables et comme synthon pour la préparation de principes actifs.

Le glucose et le fructose sont les deux précurseurs classiquement utilisés pour obtenir du HMF. Par triple déshydratation à hautes températures et en présence d'un catalyseur acide, ces deux monosaccharides sont transformés en HMF. Les rendements en HMF sont meilleurs lorsque le substrat est le fructose car il possède déjà une structure cyclique à cinq chaînons (appelée furanose) qui est la même que celle du HMF.

 

FRUCHMF.gif

 

Remarque : Le HMF peut ensuite réagir sur l'eau et se décomposer en acide lévulinique et en acide formique

 

FRUCHMF2.gif

 

Le rendement de la conversion du fructose en HMF passe par un maximum avant de diminuer du fait de la dégradation du HMF en acides lévulinique et formique ; il a donc été envisagé d'extraire en continu le HMF formé par du dioxyde de carbone supercritique. En plus de son pouvoir extractant, le dioxyde de carbone sert à acidifier la phase aqueuse ce qui catalyse la synthèse du HMF.

 

4) Synthèse de l'aspergillide A

L'aspergillide A est un macrolide cytotoxique produit par le champignon marin Aspergillus ostianus. Cette molécule a été isolée en 2008 par le groupe de Kusumi. Ce composé présente une activité cytotoxique puissante contre les cellules de leucémie lymphoïdes de souris (L1210) avec une valeur de LD50 de seulement 2,1 µg.mL-1.

De plus, les architectures moléculaires uniques des aspergillides ont attiré une attention particulière de la part de la communauté de la chimie de synthèse car ce sont les premiers exemples de structure macrocyclique à 14 atomes incorporant une unité tétrahydro ou dihydropyrane sous une forme qui n'est pas un hémiacétal.

On commence par faire la synthèse de deux fragments principaux A et B, deux synthons qui sont ensuite assemblés pour donner l'aspergillide A.

            4-1) Fragment A à partir de l'acide lévulinique

 

L'acide lévulinique est d'abord réduit en un diol, le pentan-1,4-diol (mélange racémique)

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Le mélange obtenu est ensuite soumis à un dédoublement cinétique enzymatique avec une lipase (Novozyme® 435) en présence d'acétate de vinyle, à température ambiante (TA) pendant 4 heures.

L'alcool primaire est acétylé le premier ; il s'ensuit une acétylation énantiosélective de la fonction alcool secondaire de l'un des énantiomères (le (R)).

 

A2

 

Le mélange brut est directement repris dans le dichlorométhane puis de l'imidazole et du chlorure de ter-butyldiphénylsilane (TBDPSCI) sont ajoutés. Le mélange obtenu est agité pendant deux heures avant traitement et purification pour donner un éther silylé.

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L'éther silylé est traité par du carbonate de potassium dans un mélange hydroalcoolique (eau-méthanol).

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Le composé obtenu est ensuite traité par 2,0 équivalents de triphénylphosphine, 4,0 équivalents d'imidazole et 2,2 équivalents de diiode dans un mélange THF/acétonitrile (6/5) à température ambiante pendant 3 heures pour conduire, avec un rendement de 98% au fragment A

 

A6.gif

 

le fragment A peut se représenter de deux façons :

 

A4

 

            4-2) Synthèse du fragment B à partir du HMF

La première étape de la synthèse de ce fragment consiste à protéger l'alcool primaire du HMF sous forme d'éther oxyde benzylique

A7

 

De l'acétate de ter-butyle (1,5 éq) dans le THF anhydre (20mL) est ajouté lentement à une solution de diisopropylamidure de lithium (LDA) (1,5 éq) dans le THF anhydre à -78°C, puis le mélange est agité pendant 30 minutes. Le HMF dont la fonction alcool a été protégée et qui a été préalablement dissous dans le THF anhydre (45 mL) est alors ajouté goutte-à-goutte toujours à – 78°C. Le mélange est agité pendant encore 3 heures à cette même température. On obtient un β-hydroxyester racémique

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Le mélange racémique est mis à réagir avec le dioxyde de manganèse pour obtenir par oxydation de la fonction alcool, un mélange céto-énolique dans les proportions 93/7.

 

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Par un transfert d'hydrogène asymétrique de Noyori on obtient un mélange non racémique.

Les transferts d'hydrogène sont des méthodes douces de réduction des cétones (ou d'imines) dans lesquels le catalyseur sélectif du substrat transfère de l'hydrogène entre le substrat et un donneur.

Noyori a développé des complexes chiraux énantiopurs qui se révélèrent très efficaces pour le transfert d'hydrogène sur des cétones conjuguées avec des systèmes aromatiques pour donner l'alcool correspondant avec une grande pureté énantiomérique. Ces travaux lui ont valu l'attribution du prix Nobel de chimie en 2001.

Cette synthèse débute par la préparation du catalyseur C :

On mélange le complexe dimère dichloro(p-cymène)ruthénium(II) commercial (263 mg, 0,43mmol, 2,5 mol%), la (1R,2R)-N-p-tosyl-1,2-diphényléthylènediamine  (R,R)-TsDPEN (376 mg, 1,03 mmol, 6mol%) et MeCN (34 mL) avant d'ajouter de la triéthylamine (356µL, 260mg, 2,57mmol, 15mol%). Le mélange est laissé sous agitation pendant 1 heure à température ambiante. Le complexe C de couleur orange foncé est obtenu.

Un mélange d'acide méthanoïque et de triéthylamine en proportions 5/2 v/v (8,6 mL) est ajouté au complexe C puis le mélange obtenu est ajouté au composé à oxyder (5,66g, 17,2 mmol, 1,0 éq) avant d'être laissé sous agitation pendant 1 heure à température ambiante pendant 12 heures. Le mélange est alors concentré sous pression réduite et purifié par chromatographie sur colonne de silice (éluant : hexane/acétate d'éthyle 4/1) pour conduire à une huile jaune pâle (5,66g, 17,0 mmol, Rdt 99%, ee = 98%). Le composé avec le centre stéréogène de configuration (R) est majoritaire.

 

A10.gif

 

En faisant subir au composé

COMPOSE1

une transposition d'Achmatowicz (voir annexe 5) suivie d'une triple réduction on obtient deux pyranes

 

A13

Les deux composés du mélange réactionnel sont protégés sous forme d'éthers de ter-butyldiméthylsilyle pour donner un mélange inséparable de deux composés nouveaux

 

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On enlève ensuite le groupe benzyle protecteur de la fonction alcool primaire en même temps qu'on hydrogène la double liaison d'un des composés pour n'obtenir qu'un seul produit avec un rendement de 96%.

 

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L'alcool obtenu est traité par un mélange de chlorure d'oxalyle (1,5 éq) et de diméthylsulfoxyde (3,0 éq) dans le dichlorométhane à – 78°C ; on additionne ensuite de la triéthylamine (6,0 éq). On extrait et on purifie le produit obtenu.

 

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L'iodo-oléfination de Takai (voir annexe 6) appliquée au composé obtenu permet d'obtenir le fragment B sous forme d'un mélange de deux diastéréoisomères E/Z (81%/19%) séparables.

Après séparation par chromatographie sur colonne de silice, le produit majoritaire est isolé et sa configuration confirmée par analyse cristallographique aux rayons X sur un monocristal du produit.

 

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            4-3) Assemblage des fragments A et B par couplage de Negishi (voir annexe 3) en phase micellaire

 Les deux fragments A et B formés sont associés par couplage de Negishi en phase micellaire en utilisant un surfactant approprié (TPGS-750-M)

SURFACMICELLAIRE.gif

Ces conditions opératoires pour réaliser la réaction de Negishi offre plusieurs avantages comme, par exemple l'utilisation de l'eau comme solvant de réaction. Par ailleurs, elle ne nécessite pas de préparer l'organozincique en amont. Après optimisation, les deux fragments A et B sont couplés pour obtenir un composé comme indiqué ci-dessous avec un rendement de 69% et une excellente sélectivité E/Z de plus de 95/5.

Les micelles se forment à partir d'une certaine concentration en tensioactif appelée concentration micellaire critique (CMC), généralement comprise entre 10-5 et 10-2 mol.L-1. Cette valeur de la CMC dépend essentiellement de la longueur de la chaîne hydrocarbonée, du degré d'insaturation et de ramification du tensio-actif.

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            4-4) Fin de la synthèse de l'aspergillide A

                       

                        - Une stratégie de protection/déprotection

 

Le groupe éther de triméthylsilyle du composé  obtenu est ensuite clivé par utilisation du fluorure de tétra-n-butylammonium (TBAF) avant de reprotéger l'alcool obtenu en éther de méthoxyméthyle (MOM).

On procède ensuite à une hydrolyse dans des conditions basiques pour conduire à un hydroxyacide.

 

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                        - Macrolactonisation de Yamaguchi (voir annexe 4)

L'hydroxyacide obtenu subit une macrolactonisation selon le protocole suivant :

À une solution de l’acide carboxylique (13,3 mg ; 0,0420 mmol) dans le THF (5,0 mL) refroidie à 0°C sont ajoutés de la triéthylamine Et3N (0,045mL ; 0,32 mmol) et du chlorure de 2,4,6-trichlorobenzoyle (0,035 mL ; 0,22 mmol). Un premier intermédiaire est formé. Le mélange obtenu est alors agité à température ambiante pendant 1,5 heure. Le mélange est dilué avec du toluène (70 mL) puis ajouté à une solution de 4-diméthylaminopyridine (DMAP) (770 mg; 6,30 mmol) dans le toluène (140 mL) sur une période de 13 heures. Un deuxième intermédiaire est formé avant de conduire au produit final. Le mélange est alors refroidi à température ambiante et lavé avec successivement de l’acide chlorhydrique à 0,5 mol.L–1 , puis avec une solution aqueuse saturée en hydrogénocarbonate de sodium et enfin avec une solution de saumure. La phase organique est séchée sur du sulfate de sodium anhydre, filtrée puis concentrée sous pression réduite. Une purification par chromatographie flash sur gel de silice (10 à 20% éther diéthylique/benzène) donne la macrolactone  (2,5 mg, 20%) sous forme d’une huile incolore.

 

 DERNIERE

 


Annexe 1

Rétrosynthèse et déconnexion rétrosynthétique

A partir de la molécule à synthétiser on envisage des entités simples (appelées synthons) qui en réagissant entre elles permettront d'arriver au résultat. Cette démarche constitue une "analyse rétrosynthétique".

Pour identifier ces molécules simples il faut envisager de déconnecter la molécule d'arrivée en certains points chimiquement stratégiques. Ces déconnexions constituent la "déconnexion rétrosynthétique".

Exemple :

On veut synthétiser l'octan-4-ol à partir de deux fragments plus petits.
OCTAN4OL.gif
La position la plus favorable pour créer une liaison C-C (position stratégique) semble être C4-C5

La déconnection rétrosynthétique s'écrit :
OCTANOLRETRO.gif

On peut, pour fabriquer cette molécule penser à deux synthons :

 

SYNTHONS.gif

L'analyse rétrosynthétique s'écrit

RETRO1.gif

Il faut ensuite trouver des équivalents réels aux deux synthons, qui en réagissant l'un sur l'autre donneront la molécule ; en résumé :

RETRO2.gif


Annexe 2

ADP,ATP, Pi

 

ATPADP.gif

 

Le phosphate inorganique (Pi) correspond à l'ion phosphate PO43-


Annexe 3

Le couplage de Negishi

Le couplage de Negishi peut se résumer ainsi :

A22

Ces réactions ont permis la synthèse de composés importants ; elles ont permis par exemple la synthèse totale de la diazonamide A substance permettant l'inhibition de l'assemblage de la tubuline et utilisée notamment contre les tumeurs du côlon.

Negishi obtient le Prix Nobel de chimie conjointement avec Heck et Suzuki en 2010 pour la mise au point de synthèses par couplage croisé catalysées par le Palladium.


Annexe 4

Macrolactonisation de Yamaguchi

 

Réaction globale :

Y1.gif

 

Mécanisme :

Y2bis.gif


Annexe 5

transposition d'Achmatowicz

 

ACHMATOWICZ.gif


Annexe 6

Iodo-oléfination de Takai

 

TAKAI