LES ANTIFOULINGS

Gérard Gomez


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Plan de l’étude

1) Généralités

2) Peintures antifouling

                2-1) Peintures à base de biocides

                2-2) Peintures non toxiques 

3) Nanotechnologies, technologies biomimétiques et autres

                3-1) Nanotechnologies

                3-2) Technologies biomimétiques

                3-3) Méthodes électrochimiques

Annexe 1


1) Généralités

Les bateaux séjournant dans l'eau et en particulier dans l'eau de mer, voient leur coque souillée par divers micro-organismes (bactéries, champignons, algues) et divers organismes marins comme les crustacés (balanes par exemple) qui adhèrent à leur surface. On retrouve le même phénomène pour les structures offshore. Dans le secteur maritime on désigne ces salissures par le terme fouling dérivé de l'anglais, qui signifie « encrassement ».

Pour les navires commerciaux en particulier, cela contribue à réduire leur efficacité opérationnelle car le frottement avec l'eau d'une coque souillée tend à réduire la vitesse et à augmenter la consommation de carburant.

Au fil du temps de nombreuses techniques visant à empêcher ou à minimiser ce phénomène ont été mises au point ; on va en examiner quelques-unes.

Remarque : la plus ancienne des méthodes, toujours utilisée, est le nettoyage mécanique en cale sèche (utilisation de brosses, de grattoirs ou de jets d'eau sous pression) ; pour les gros navires il existe le nettoyage en mer (robots sous-marins et drones équipés de dispositifs de nettoyage pour éliminer les salissures sans nécessiter de mise en cale sèche).

 

2) Peintures antifouling

            2-1) Peintures à base de biocides

Elles contiennent des composés toxiques tels que le cuivre, le zinc, des composés organostanniques ou des biocides organiques qui inhibent la croissance des organismes marins.

C'est le cas :

            - de l'oxyde de cuivre(I)

Cu2O est un biocide utilisé dans la formulation des peintures marines antifouling. Il est aussi utilisé comme pigment dans l'industrie du verre, des céramiques et des émaux.

Remarque : on peut trouver des peintures qui sont une combinaison de résine époxy associée à une poudre de cuivre pur à 99% ; l'eau favorise l'oxydation du cuivre exposé en surface du traitement, ce qui donne à ces peintures leurs propriétés antifouling.

L'oxyde cuivreux est encore autorisé en France, mais son usage est de plus en plus restreint, notamment dans les zones écologiquement sensibles.

            - Pyrithione de zinc

Le zinc a des propriétés toxiques pour de nombreux organismes marins.

Il est autorisé dans les peintures antifoulings mais sous évaluation en raison de son potentiel de bioaccumulation et de toxicité.

 

            - Tributylétain (TBT)

Le TBT est extrêmement toxique pour l'environnement marin, causant des effets néfastes sur les mollusques et les crustacés, et perturbant les écosystèmes.

Le TBT, utilisé dans les peintures antifouling, a été progressivement interdit en France à partir de 1982 pour les petits bateaux (moins de 25 mètres) et complètement interdit pour tous les navires en 2008.

 

            - Irgarol (ou cybutrine) de la famille des triazines

C’est le 2-(ter-butylamino)-4-(cyclopropylamino)-6-(méthylthio)-1,3,5-triazine.

C’est un algicide puissant qui a été interdit en France à partir de 2017 en raison de ses effets écotoxiques et de sa capacité à contaminer les sédiments marins.

 

            - Seanine ou 4,5-Dichloro-2-octyl-1,2-thiazolin-3-one (ou DCOIT)

C'est un biocide à large spectre dont l'activité antifouling est proche de celle du tributylétain (TBT).

 

A ce jour le DCOIT n’est pas interdit en France, ni dans l’Union Européenne. Cependant son utilisation est sous surveillance.

 

            - Diuron  ou 3-(3,4-dichlorophényl)-1,1-diméthylurée

C'est un herbicide qui empêche la photosynthèse chez les algues

DIURON.gif

Il a été interdit en France à partir de 2008 en raison de sa toxicité pour les organismes aquatiques et de sa capacité à persister dans l'environnement.

 

            - Tralopyril ou 4-Bromo-2-(4-chlorphényl)-5-(trifluorométhyl)-1H-pyrrol-3-carbonitrile.

Le tralopyril est un composé chimique du groupe des azoles ; c’est un molluscicide efficace. Il agit en inhibant les enzymes respiratoires des organismes aquatiques, ce qui empêche leur développement sur les surfaces traitées.

Avec un algicide, le tralopyril peut être utilisé comme antifouling. Il est aussi efficace contre les animaux que les principes actifs métalliques (tels que le cuivre ou le pyrithione de zinc), mais moins toxique. Le dérivé substitué 1-(éthoxyméthyl) du tralopyril est l'insecticide chlorfénapyr.

Le tralopyril est conçu pour être efficace à de très faibles concentrations, ce qui limite son impact immédiat sur l'environnement. Cependant, comme tout biocide, il présente une toxicité pour les organismes marins, en particulier pour les crustacés, les mollusques et les poissons. Des préoccupations existent quant à sa persistance dans l'environnement et sa potentielle bioaccumulation.

 

            - Dichlofluanide ou N-Dichlorofluorométhylthio-N’,N’-diméthyl-N-phénylsulfamide.


Cet agent antifouling est encore autorisé en France, bien que son utilisation soit limitée et sous surveillance.

 

v  peintures à libération contrôlée

Afin de prolonger l’efficacité de ces peintures et réduire leur impact sur l’environnement, on a mis au point des peintures à libération contrôlée dont le principe est le suivant :

Les biocides sont incorporés dans une matrice polymérique ou un autre support qui les libère lentement dans l'eau environnante. Cela garantit une concentration efficace de biocides à la surface du bateau sur une période prolongée.

 

Quelques types de matrices utilisées :

Ces matrices se dissolvent progressivement, libérant les biocides incorporés à mesure qu'elles s'érodent. Quelques exemples de la nature chimique de telles matrices :

 

Copolymères d'acrylate et de méthacrylate : Ces polymères sont capables de former des films durables ; ils contiennent des groupes qui leur permettent de se dissoudre lentement dans l'eau.

La polymérisation d’un ester acrylique, conduit à un polyacrylate :

   L’action d’une base (par exemple la soude) sur ce composé donne un polyacrylate de sodium 

 

De même la polymérisation d’un ester méthacrylique (ici le méthacrylate de méthyle) conduit à un polyméthacrylate

 

Les copolymères d’acrylate et de méthacrylate conviennent bien pour la réalisation de matrices solubles.

Ces matrices réagissent lentement avec l’eau (eau de mer ou eau douce) ; elles subissent une hydrolyse en surface et de ce fait la couche superficielle disparaît par dissolution ; c’est une érosion qui permet au biocide qu’elle contient de se répandre et de faire son œuvre ; on dit qu’elles sont auto-polissantes.

 

Polymères à base de zinc : Les polymères de zinc, comme le méthacrylate de zinc

sont couramment utilisés. Ils se dissolvent dans l'eau de mer en libérant des ions zinc et facilitent la dispersion des biocides.

Remarque :

Dans certaines formulations, le polyméthacrylate de zinc sert principalement de matrice polymère soluble. Lors de l'hydrolyse en milieu marin, cette matrice s'érode progressivement, libérant ainsi un biocide indépendant incorporé dans la peinture.
Il peut aussi agir simultanément comme matrice soluble et comme biocide. Lors de l'hydrolyse, les ions zinc sont libérés dans l'eau. Le zinc a des propriétés toxiques pour de nombreux organismes marins, ce qui en fait un biocide naturel intégré dans la matrice polymère.


Polymères hydrosolubles à base de vinyle : Les polymères de vinyle, tels que le poly(acétate de vinyle) et l'alcool polyvinylique, peuvent se dissoudre lentement dans l'eau. Ces polymères permettent ainsi une libération graduelle des agents antifouling.

 

 

 

CH2=CH-

 

 

Groupe vinyle

Poly(acétate de vinyle)

Alcool polyvinylique

 

Le poly(acétate de vinyle) subit une hydrolyse qui conduit lentement à l’alcool polyvinylique :

 

Polymères à base d'oxyde de polyéthylène (PEO) et (PEG). Ils sont hydrophiles et solubles dans l’eau ; on peut les utiliser pour créer des matrices hydrosolubles qui libèrent les biocides de manière contrôlée.

Leur formule générale est

 

Les polymères répondant à cette formule et ayant une masse molaire inférieure à 20 000 g.mol-1 sont désignés par l’acronyme PEG (polyéthylène glycol) ; pour des masses molaires supérieures on utilise PEO Poly(éthylène oxyde).

 

Ces matrices permettent une libération contrôlée par diffusion des biocides à travers le matériau polymérique ou par gonflement contrôlé de celui-ci au contact de l’eau, ce qui augment la taille de ses pores.

Polymères fluorés
Les polymères fluorés, tels que le PTFE (polytétrafluoroéthylène),

            Polysiloxanes (silicones)

C’est le caractère hydrophobe de ces matériaux qui permet d’élaborer des matrices insolubles libérant les biocides de manière contrôlée .

 

Ils combinent des aspects solubles et insolubles pour optimiser la performance.

Copolymères styrène-acrylate

Ils sont obtenus à partir du styrène et de l’acide acrylique ou de l’acide méthacrylique.

 

 

Styrène

Acide acrylique

Acide méthacrylique

 

On dit qu’il s’agit de systèmes hybrides car les acrylates introduisent des segments hydrophiles qui facilitent la diffusion contrôlée des biocides, tandis que le styrène, insoluble, contribue à la stabilité structurelle du film.

 

v  Encapsulation des biocides

L'encapsulation des biocides dans une peinture antifouling est une technique innovante utilisée pour améliorer l'efficacité et la durabilité des peintures destinées à prévenir la colonisation de surfaces sous-marines par des organismes marins.

Voici quelques précisions sur cette méthode :


L'encapsulation consiste à enrober les molécules de biocides dans des microcapsules ou des nanoparticules. Ces capsules sont ensuite intégrées dans la matrice de la peinture antifouling. L'encapsulation permet une libération contrôlée et prolongée des biocides, ce qui améliore l'efficacité de la peinture et réduit la fréquence de son renouvellement.

Les matériaux couramment utilisés pour encapsuler les biocides sont variés et incluent :

Des matériaux organiques comme le chitosane ou l'alginate, qui sont biodégradables et biocompatibles

 

 

Chitosane

 


Chitine

Blocs GG

Blocs MM

Blocs MG

Chitosane

Le chitosane dérive de la chitine par désacétylation du groupe acétamido (un groupe amine -NH2 remplace le groupe -NH-CO-CH3) ; il trouve de nombreuses et importantes applications dans divers domaines.

 

La chitine est un polymère constitué d'enchaînements de molécules N-acétyl-b-D-glucosamine liées par liaison glycosidique 1->4 ; sa structure est exactement celle de la cellulose mais le groupe hydroxyle (-OH) en 2 a été remplacé par un groupe acétamido (-NH-CO-CH3). On a étendu le nom de chitine aux enchaînements mixtes

Alginate

 Les alginates sont des copolymères linéaires constitués de deux unités de base, l'acide a-L-guluronique, G, et l'acide b-D-mannuronique, M. Le rapport M/G dépend de l'algue de départ et conditionne les propriétés physiques, chimiques et mécaniques du polymère.
Ces unités de base sont groupées en blocs (blocs GG correspondant à des molécules d'acide guluronique liés en a-1->4, blocs MM correspondant à des molécules d'acide mannuronique liés en b-1->4, blocs MG correspondants à des enchaînements irréguliers ou à des enchaînement alternés d'acide guluronique et mannuronique), chaque bloc ayant une longueur d'environ 15 à 20 unités (degré de polymérisation de chaque bloc).

 

Des polymères synthétiques tels que le polyéthylène glycol (PEG) ou le polylactide-co-glycolide (PLGA), qui offrent des propriétés de libération contrôlée

 

PEG

masse molaire inférieure à 20 000 g.mol-1

PLGA

Poly(lactide-co-glycolide)

 

Des matériaux inorganiques comme la silice ou l'argile.

Les principales méthodes d'encapsulation incluent :
- La coacervation : où des gouttelettes de biocide sont enrobées par un polymère via des interactions électrostatiques.
- La polymérisation interfaciale : qui crée des capsules par la réaction de monomères à l'interface entre deux phases.
- Le séchage par pulvérisation : où des solutions de biocides et de polymères sont atomisées et séchées pour former des microparticules.

- Libération prolongée et contrôlée : l'encapsulation permet de réguler la libération des biocides, prolongeant ainsi la durée de protection de la peinture.

- Réduction de la toxicité : en limitant la libération immédiate des biocides, l'encapsulation réduit l'impact environnemental et la toxicité pour les organismes non ciblés.
- Stabilité améliorée : les biocides encapsulés sont protégés des dégradations chimiques et physiques, ce qui augmente leur efficacité sur le long terme.

            2-2) Peintures non toxiques : Revêtements à faible frottement

Ces revêtements empêchent physiquement l'adhérence des organismes marins.

Ils sont principalement basés sur des polymères, tels que les silicones et les fluoropolymères.

Ces matériaux sont choisis pour leurs propriétés intrinsèques de faible énergie de surface, ce qui crée une surface lisse et glissante qui réduit l'adhérence des organismes marins

 

                        - Polymères de silicone

Les polymères de silicone, en particulier les polydiméthylsiloxanes (PDMS) (voir annexe 1),

 ou, en développant la chaîne

PDMS10

 

sont largement utilisés dans ces revêtements.

Le PDMS est un polymère qui présente une faible énergie de surface, une grande élasticité et une excellente résistance à l'eau et aux UV. Ces caractéristiques permettent de réduire l'adhérence des organismes marins, car la surface lisse et souple du silicone empêche une fixation solide de ces organismes.


                        - Fluoropolymères

Les fluoropolymères tels que le polytétrafluoroéthylène (PTFE, connu sous le nom de Téflon)

ont une énergie de surface extrêmement basse en raison de la nature des liaisons carbone-fluor, qui sont fortement polaires et hydrophobes. Cette faible énergie de surface empêche l'adhérence des organismes, car elle minimise les interactions entre la surface du revêtement et les molécules d'eau ou d'autres substances présentes dans l'environnement marin.             

 

                        - Revêtements hybrides

Certains revêtements combinent des polymères de silicone et des fluoropolymères pour maximiser les propriétés antifouling.

Ces revêtements hybrides tirent parti des qualités spécifiques de chaque matériau : la flexibilité et la douceur du silicone, et l'extrême hydrophobie des fluoropolymères. Cette combinaison permet non seulement de réduire l'adhérence, mais aussi de faciliter l'auto-nettoyage par l'écoulement de l'eau lorsque le navire est en mouvement.

 

3) Nanotechnologies, technologies biomimétiques et autres
            3-1) Nanotechnologies

On peut citer :

- L’incorporation de nanoparticules de métaux (comme l'argent ou le cuivre) dans les revêtements pour leurs propriétés antimicrobiennes.

- Création de surfaces nanostructurées dérivées de structures existant dans la nature et dont nous allons donner un exemple dans le paragraphe suivant.

 

            3-2) Technologies biomimétiques

La peau de baleine par exemple a inspiré plusieurs innovations dans la conception de revêtements antifoulings en raison de sa capacité naturelle à résister à l'encrassement biologique. Cette propriété est due à des caractéristiques structurelles spécifiques de la peau, qui ont été étudiées et imitées pour développer des solutions biomimétiques dans le domaine des revêtements marins.

Structure de la peau de baleine :

- Rides dermiques
La surface de la peau de nombreuses espèces de baleines, notamment les baleines à bosse, est recouverte de petites rides longitudinales ou de structures semblables à des rainures. Ces rides sont disposées parallèlement au flux d'eau lorsqu'une baleine se déplace, et elles jouent un rôle crucial dans

la réduction de la traînée hydrodynamique ainsi que dans la prévention de l'adhérence d'organismes marins.

- Microrugosités

La peau de la baleine présente également des microrugosités à l'échelle microscopique. Ces structures de surface forment un motif complexe qui peut perturber l'adhérence des larves, des algues et d'autres organismes marins, rendant difficile leur fixation. Les microstructures limitent la surface de contact disponible pour l'accrochage et les forces d'adhérence faibles ne sont pas suffisantes pour ancrer solidement les organismes.

            - Revêtement cutané et renouvellement

            La peau des baleines est recouverte d'une fine couche de mucus, qui joue un rôle dans la défense contre les micro-organismes. Ce mucus est continuellement renouvelé, ce qui aide à éliminer les particules et les organismes qui pourraient s'accrocher à la peau. Ce mécanisme d'auto-nettoyage naturel est également un point d'intérêt pour la conception de revêtements antifoulings.


Application biomimétique dans les antifoulings
            - Revêtements avec rainures ou textures
En reproduisant les rides dermiques, certains revêtements antifoulings sont conçus avec des rainures longitudinales qui imitent celles de la peau de la baleine. Ces rainures réduisent non seulement la traînée hydrodynamique, ce qui améliore l'efficacité énergétique des navires, mais elles aident aussi à empêcher l'accumulation de biofilms et d'autres formes de vie marine.
            - Revêtements avec microstructures
Inspirés par les microrugosités de la peau de baleine, des chercheurs et ingénieurs ont développé des revêtements marins avec des microstructures intégrées.

Ces revêtements réduisent la surface de contact et perturbent le processus d'attachement des organismes marins.

            - Matériaux auto-nettoyants

Pour reproduire la fine couche de mucus que l’on trouve sur la peau des baleines, les scientifiques ont utilisé des hydrogels.

Les hydrogels sont des réseaux polymères qui peuvent absorber de grandes quantités d'eau, formant une couche d'hydratation à leur surface.

Ce film d'eau rend la surface glissante et moins attractive pour les larves, algues et autres organismes marins, qui ne trouvent pas une surface solide à laquelle s'attacher. De plus, en raison de leur nature dynamique, les hydrogels peuvent se réhydrater ou se renouveler après avoir été perturbés, assurant ainsi un effet d'auto-nettoyage.
Des hydrogels à base de poly(acrylamide) ou de poly(éthylène glycol) (PEG) sont couramment utiliséss pour ces revêtements. Ces matériaux sont compatibles avec l'environnement .

Polyacrylamide

PEG (masse molaire inférieure à 20 000 g.mol-1)

 

Pour illustrer le pouvoir absorbant de ces substances, voici une expérience réalisée avec le polyacrylate de sodium :

 

 qui absorbe 800 fois sa masse en eau distillée, 300 fois sa masse en eau du robinet et 60 fois sa masse en sérum physiologique (0,9% NaCl) ; c'est ce qu'on appelle un polymère super absorbant et qu'on désigne par le sigle SAP (Super Absorbent Polymer).

           

Avant absorption de l'eau

Après absorption de l'eau

           

            3-3) Méthodes électrochimiques

L'antifouling électrochimique est une méthode innovante utilisée pour empêcher l'encrassement biologique (biofouling) sur la coque des bateaux.

 

Libération contrôlée d’ions métalliques (cuivre)
Dans cette méthode, des électrodes métalliques (souvent en cuivre) sont installées sur la coque du navire. Lorsque ces électrodes sont soumises à un courant électrique, elles libèrent des ions métalliques dans l'eau environnante.
Le cuivre est libéré sous forme d'ions Cu²
, qui inhibent la croissance des organismes marins.
Cette méthode nécessite une source de courant électrique continue et un suivi rigoureux pour éviter une trop grande libération d’ions, qui pourrait polluer l’environnement marin.

 

Utilisation de revêtements conducteurs
La coque du bateau est recouverte d'un matériau conducteur et une légère tension électrique est appliquée à travers ce revêtement. Ce courant perturbe l’adhérence des micro-organismes et empêche la formation d’une couche de biofilm, qui est souvent le précurseur du biofouling.

Les méthodes électrochimiques pour l’antifouling offrent des solutions plus respectueuses de l’environnement par rapport aux méthodes traditionnelles qui utilisent des peintures toxiques. Cependant, ces technologies nécessitent encore un certain développement pour être pleinement viables à grande échelle. Elles représentent néanmoins un domaine prometteur pour réduire l'impact environnemental du biofouling dans l'industrie maritime.


Annexe 1

Le poly(dimethylsiloxane) ou  (PDMS)

Sa formule du est

ou, en développant la chaîne

PDMS10

Ce polymère peut être obtenu de la manière suivante :

                - On fait réagir le dichlorodiméthylsilane sur l'eau

EQ2

                - On fait réagir le corps obtenu sur le dichlorodiméthylsilane

EQUATION1

                - Le composé obtenu peut remplacer le dichlorodiméthylsilane dans la réaction précédente

PDMS13

On voit que de proche en proche se forme le PDMS.

Le mélange dichlorodiméthylsilane et eau peut donc conduire au poly(diméthylsiloxane).