CHEWING-GUM

Gérard GOMEZ


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1) Généralités :

Chewing-gum est le nom le plus courant (d'origine anglaise) de la gomme à mâcher vendue dans le commerce.

Les premiers chewing-gums étaient constitués de la sève (latex appelé chiclé) de différents arbres (conifères ou sapotillier) que les hommes préhistoriques déjà ou plus tard les Mayas au Mexique CHEWINGGUM3.jpgmastiquaient à longueur de journée.

CHEWINGGUM1.jpgLe mastic (ce mot vient probablement du verbe µασσω : mâcher) de l'île grecque de Chio est aussi une résine qui suinte du tronc et des branches principales du lentisque ou arbre à mastic (Pistacia lentiscus) lorsqu'on pratique une entaille avec un objet pointu ; il continue à être exploité de nos jours et sert à fabriquer des chewing-gums (marque Elma®) des dentifrices, des parfums, des liqueurs et des produits pour aromatiser les pâtisseries.

De nos jours cependant, la plupart des gommes à mâcher sont fabriquées à partir de polymères synthétiques.

 

2) Composition chimique des gommes à mâcher :

 

CHEWINGGUM2.jpg

On trouve dans tous les chewing-gums au moins quatre constituants :

            - La gomme de base

            - Un agent de consistance

            - Un édulcorant au sens large (composé donnant à la gomme un goût sucré)

            - Un composé servant d'arôme.

           

 

 

2-1) La gomme de base :

Elle n'est pas soluble dans l'eau, ni dans la salive.

- Pour les chewing-gums dits "naturels" il s'agit de la résine issue des arbres (chiclé, obtenu par ébullition du latex extrait, ou bien mastic). Elle est essentiellement formée de chaînes, constituées d'environ une centaine de motifs isoprène assemblés, mélangées à des terpènes (α-pinène et β-myrcène en forte concentration par exemple pour le mastic) (voir illustration 1).

 

- Pour les gommes dites "artificielles" il s'agit la plupart du temps d'un caoutchouc synthétique (caoutchouc butyle) obtenu par copolymérisation de l'isobutène avec le butadiène ou l'isoprène (voir illustration 2). C'est parfois un autre polymère : le poly(acétate de vinyle) (voir illustration 3).

           

2-2) L'agent de consistance :

On incorpore souvent à la gomme de base de la cire pour "ramollir" le polymère et le rendre moins difficile à mastiquer. C'est la plupart du temps de la cire de carnauba qui est un mélange d'esters gras (80% environ), d'alcools gras (13% environ), d'acides gras (5% environ), d'hydrocarbures (2% environ).

Rappelons que les acides gras sont des acides carboxyliques saturés ou insaturés dont les plus importants contiennent de 12 à 22 atomes de carbone, que les principaux alcools gras sont les alcools myristilique, cétylique et myricique (voir illustration 4), et que les esters gras sont des molécules formées à partir d'alcools gras et d'acides gras.

Cette cire, dont le code alimentaire est E903, dont la densité est 0,97 et qui est pratiquement insoluble dans l'eau et dans l'éthanol, provient de Copernicia cerifera (nom commun Copernicia prunifera) un palmier à tronc unique droit, haut de 10 à 12m ; ses larges feuilles vertes en éventail sont enduites de cette cire que l'on appelle aussi cire du Brésil car ces arbres poussent bien dans le nord-est de ce pays. On en tire environ 7 kg par palmier. La cire de carnauba résiste un peu mieux à la chaleur que la cire d'abeille ; elle fond vers 85°C.

 

            2-3) Les édulcorants au sens large (Composés donnant un goût sucré) :

Suivant les cas cela peut être (la liste n'est pas exhaustive) :

 

            - du Saccharose (sucre commun, solide à température ambiante et très soluble dans l'eau) qui est considéré comme un dissaccharide c'est-à-dire un composé formé de deux glucides simples, le glucose et le fructose. La structure de sa molécule est :

:

WWSACCHAROSEF

 

            - du D-Glucose  (solide à température ordinaire) ; plusieurs représentations sont possibles pour la molécule de ce composé parmi lesquelles la forme ouverte ou la forme dite α-D-Glucopyrannose :

 

GLUCOSEEDUL.gif

La douceur relative du glucose se situe environ entre 50 et 80% de celle du sucre ordinaire, tandis que son apport calorique est le même ; il est très soluble dans l'eau.

Mais les fabricants incorporent souvent à la place des glucides qui ont le défaut de favoriser les caries dentaires, des polyols (polyalcools) tels que :

 

            - du D-Glucitol (ou D-Sorbitol) édulcorant E420 dont la représentation en forme ouverte selon la représentation de Fischer est :

 

DSORBITOL.gif

 

Il peut être obtenu par réduction de la fonction aldéhyde du D-Glucose par le borohydrure de sodium, mais il existe aussi naturellement dans les algues rouges, certaines baies, dans les poires, les pommes, les cerises, les prunes…Son pouvoir sucrant correspond à 60% de celui du saccharose mais il présente l'avantage par rapport à celui-ci de ne pas favoriser les caries dentaires. Son apport énergétique est inférieur de 30% à celui du saccharose. C'est un solide à température habituelle. Il est très soluble dans l'eau.

 

           

 

 

 

- du Xylitol :

 

XYLITOL.gifC'est un solide à température ordinaire ; il est soluble dans l'eau.

Sa structure à cinq carbones ne permet pas son métabolisme par les bactéries buccales mais aussi il n'abaisse pas le pH de la salive au dessous du seuil critique qui déclenche la dégradation de l'émail et provoque les caries. Il possède un pouvoir sucrant correspondant à 50% de celui du saccharose, mais avec un apport énergétique de 30% moindre.

La production industrielle de xylitol se fait à partir de polysaccharides (xylanes) fréquents dans la biomasse et en particulier dans certains arbres, l'hydrolyse des xylanes conduisant au xylose, le passage du xylose au xylitol se faisant ensuite par réduction par l'hydrogène en présence de nickel Raney ; le bois de bouleau (Betula pendula et betula lenta) contient par exemple 25% de xylanes. On utilise aussi les épis de maïs.

Le code du xylitol comme édulcorant est E967.

 

           

 

- du D-Mannitol (ou acide Cordycépique) :

 

DMANNITOL.gifC'est un solide à température ordinaire ; il est très soluble dans l'eau.

Son pouvoir sucrant correspond à environ 70% de celui du saccharose avec un apport énergétique de 55% moindre. Son caractère acide en solution, plus marqué que celui des autres polyols fait qu'on lui adjoint souvent de l'hydrogénocarbonate de sodium pour ajuster le pH. On le désigne comme édulcorant par le code E421. Absorbé en quantité importante (plusieurs grammes) il a un effet laxatif.

On peut l'obtenir par hydrogénation catalytique du mannose.

Le mannitol est aussi souvent incorporé comme agent anti-collant.

 

           

 

 

 

- du Maltitol (ou 4-O-α-glucopyranosyl-D-sorbitol)

 

MALTITOL.gif

C'est un édulcorant dont le pouvoir sucrant correspond à environ 80% de celui du saccharose avec un apport énergétique de 30% moindre.

On peut l'obtenir par hydrogénation catalytique du maltose.

Son code comme édulcorant est E965.

C'est un solide à température ambiante ; il est soluble dans l'eau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

            - de l'Erythritol

 

ERYTHRITOL.gif

Polyol existant dans le soja, dans certains fruits (raisin, melon…) dans certains champignons ainsi que dans le vin. Il a un pouvoir sucrant qui correspond à 70% de celui du saccharose, ne provoque pas de caries et son caractère énergétique correspond seulement à 5% de celui du sucre.

C'est un solide à température ambiante ; il est soluble dans l'eau.

 

 

Ces édulcorants sont introduits lors de la préparation du chewing-gum, soit à l'état solide (poudre de granulométrie appropriée, ce paramètre ayant une grande importance dans la persistance du goût, problème qui sera évoqué plus loin) soit en solution dans de l'eau ou un autre solvant, parfois du glycérol (appelé aussi glycérine).

La plupart des polyols donnent, lors de leur dissolution dans l'eau de la salive, une sensation de fraîcheur qui contribue à "l'haleine fraîche" vantée par les publicités pour ces gommes à mâcher. Ils sont en outre non cariogènes comme nous l'avons déjà indiqué et pour certains d'entre eux (Erythritol par exemple) pratiquement sans apport énergétique.

Sur le plan strict de l'énergie apportée, avons-nous intérêt à choisir les chewing-gums aux édulcorants polyols plutôt que ceux ayant du saccharose ou du glucose ? Oui si comme dans le cas de l'érythritol l'apport énergétique est pratiquement nul ; la réponse est moins évidente pour les autres polyols que nous avons cités. En effet, bien que leur apport énergétique soit inférieur à celui du saccharose, il faut tenir compte du fait que bien souvent leur pouvoir sucrant est dans le même temps inférieur aussi à celui du sucre ce qui conduit à en augmenter la quantité pour ressentir le même goût sucré et donc à perdre en partie le bénéfice énergétique que nous recherchions.

D'autres édulcorants dits "acaloriques" sont employés pour les personnes diabétiques. On trouve notamment :

 

            - l'Aspartame

AspartameC'est l'ester méthylique de l'aspartyl

 phénylalanine (Asp-Phé-OCH3). Ester dipeptidique, édulcorant artificiel hypocalorique, codé E951 dans le code des additifs. Son pouvoir sucrant est environ 200 fois supérieur à celui du saccharose, son goût étant cependant reconnu comme légèrement moins agréable. L'hydrolyse de l'aspartame dans l'organisme après absorption conduit à sa dissociation en acide aspartique et phénylalanine. Les personnes ne devant pas absorber de phénylalanine ne doivent donc pas en consommer.

C'est un solide soluble dans l'eau.

 

 

- l'Acésulfame

 

ACESULFAME

Son pouvoir sucrant est entre 130 et 200 fois supérieur à celui du sucre ordinaire (saccharose). Il est aussi utilisé comme additif alimentaire (E950) à la place du sucre dans d'autres confiseries.
Il a été découvert en 1967.

 

                - le cyclamate

 

CYCLAMATE

Découvert en 1937 son pouvoir sucrant est entre 30 et 50 fois supérieur à celui du sucre. Son code comme additif alimentaire est E952.

 

 

 

            - le sucralose

 

SUCRALOSE.gifLe sucralose (E955) est autorisé en France depuis 2004. Il a été obtenu pour la première fois en Grande-Bretagne en 1976 par synthèse en partant du sucre ; on remplace dans la molécule de saccharose trois groupements hydroxyle (-OH) par trois atomes de chlore. Son pouvoir sucrant est 600 fois supérieur à celui du saccharose ; le goût sucré se conserve après cuisson ; la DJA est de 15mg par kg de poids et par jour. Il n’est pas cariogène et bien que considéré comme très peu énergétique, il semble être retenu en partie (30%) par les graisses de l’organisme.

C'est un solide très soluble dans l'eau.

 

 

 

            2-4) Les arômes :

L'arôme d'un aliment est dû aux nombreux composés volatils (parfois plus de cent) qu'il contient, ces composés se manifestant de deux manières : par leur odeur que le nez perçoit avant de mettre l'aliment à la bouche, puis par voie rétro nasale lorsque cet aliment est placé dans la bouche.

Les arômes naturels correspondent aux composés extraits d'un produit naturel qui contribuent à lui donner son arôme. L'extraction ne conduit pas forcément à l'obtention de tous les constituants mais, si elle a été judicieusement choisie, aux molécules principales participant à l'arôme. Dans certains cas, il ne s'agit que de quelques molécules "dominantes".

Les arômes artificiels sont des molécules synthétiques préparées parfois à partir d'autres molécules extraites de produits naturels moins coûteux.

Les chewing-gums ont un arôme de type "menthe" pour 75% d'entre eux, mais on trouve aussi de nombreux autres "parfums" (fraise, citron….).

 

MENTHE.jpg
Menthe verte

- L'arôme de type menthe est donné essentiellement par 3 molécules :

 

Le menthol :

LEVOMENTHOL.gif

C'est en fait le lévomenthol ou D-(-)-menthol ou (1R,2S,5R)-menthol qui a un point de fusion de 43°C. On le trouve en grande quantité dans la mentha piperita (menthe poivrée ou peppermint (appellation anglo-saxonne)).

Le menthol déclenche chimiquement les récepteurs sensibles au froid et provoque une sensation de froid lorsqu'on l'absorbe ou lorsqu'on mâche un chewing-gum qui en contient (cet effet est tout à fait comparable à celui de la capsaïcine présente dans le poivre, sur les récepteurs sensibles à la chaleur).

 

La menthone :MENTHONE2.gif

Accompagne le menthol dans les plantes qui en contiennent. On peut aussi l'obtenir par oxydation en milieu acide du menthol.

 

La L-Carvone :

CARVONERMOINS.gif

On en trouve en quantité appréciable dans la mentha spicata (menthe verte) qui par ailleurs contient aussi du menthol et de la menthone

 

- L'arôme de type citron est lui aussi donné principalement par trois molécules :

Le limonène :

LIMONENE

C'est un terpène que l'on trouve donc dans l'écorce du citron, mais aussi dans les aiguilles de pin et sur les feuilles de menthe (mentha piperita).

 

Le néral (ou citral a) :

 

CITRALA

C'est l'isomère Z du citral. On en trouve outre le citron, dans les huiles essentielles d'orange, de verveine, de citronnelle…

 

 

Le géranial (ou citral b) :

CITRALB

C'est l'isomère E du citral. On en trouve également dans les huiles essentielles d'orange, de verveine, de citronnelle…

L'odeur de citron du géranial est beaucoup plus forte que celle du néral.

 

 

- L'arôme de type fraise contrairement aux deux précédents n'est pas dû à la présence de quelques molécules dominantes. Si on veut le reconstituer il faudra mélanger au minimum une vingtaine de molécules (par exemple : acide 2-méthylbutanoïque, acide éthanoïque, acide caproïque, acide propanoïque, éthanoate d'éthyle, butanoate d'éthyle, caproate d'éthyle, cinnamate de méthyle, 2-méthylbutanoate d'éthyle, thiobutanoate de méthyle, sulfure de diméthyle, gamma décalactone, hexanal, (trans) hex-2-ènal, hexan-1-ol, (cis) hex-3-èn-1-ol, linalol, maltol, citral, 2,3 butanedione, furanéol, vanilline (voir illustration 5)) dans des proportions parfaitement définies.

 

            2-5) Autres ingrédients :

Outre les quatre constituants de base d'un chewing-gum il intervient souvent dans sa composition d'autres ingrédients nécessaires par exemple à sa conservation ou introduits pour susciter l'envie du consommateur ou aller dans le sens de ses attentes.

                                    a) Comment faire durer le "goût" d'un chewing-gum ?

 On estime le temps moyen de mastication d'un chewing-gum entre dix et trente minutes et on remarque souvent qu'après une nette perception de l'arôme au départ, celui-ci disparaît et au bout de quelques minutes le chewing-gum "n'a plus de goût".

Un problème rencontré par les fabricants et difficile à résoudre est de permettre à la fois aux chewing-gums de présenter un bon impact d'arôme au moment de la première mastication mais également une bonne perception de cet arôme dans le temps. Ce problème, surtout sensible pour les chewing-gums sans sucre vient du fait que les arômes sont soit trop peu solubles dans l'eau et dans ce cas trop fortement retenus par la gomme de base du chewing-gum, soit au contraire trop fortement solubles dans l'eau et alors insuffisamment retenus par le polymère constituant la gomme. Dans le premier cas l'arôme peu soluble dans l'eau donc dans la salive est peu perçu lors de la première mastication, ce qui est décevant pour le consommateur, dans le second cas l'impact de l'arôme est fort mais peu durable.

Différentes méthodes ont été mises au point ayant pour but l'amélioration du partage de l'arôme entre la gomme de base et l'eau (de la salive). Divers composants ont été introduits comme par exemple des émulsifiants (lécithines (voir illustration n°6)) ou des matrices hydrophiles assurant un meilleur relargage de l'arôme (gélatine ou gomme arabique (voir illustration n°7)). Une autre méthode consiste à incorporer des exhausteurs d'arôme (poudre de cacao, glutamate de sodium, salicylate de méthyle, dérivés du limonène… (voir illustration n°8). Une autre méthode encore a été d'adapter la granulométrie des agents sucrants hydrosolubles employés dans la formulation d'un chewing-gum ; un brevet préconise par exemple l'utilisation d'au moins 60% de grains de saccharose d'un diamètre inférieur à 45µm.

                                    b) Les colorants :

Avant le goût et l’arôme, de façon plus ou moins consciente, c’est bien souvent à l’aspect et donc en partie à la couleur que nous nous référons dans le choix de nos aliments.

Les colorants ne sont donc là que pour susciter l'envie des consommateurs ; ils sont utilisés comme des codes suggérant la nature de l'arôme du produit :

- Le vert par exemple est lié à l'arôme de type menthe verte ; bien que les extraits naturels de menthe soient incolores on rappelle ainsi que les plantes qui en contiennent  possèdent des feuilles d'un beau vert.

 

·         Le colorant vert naturel le plus utilisé est la chlorophylle (code d'additif E140) ; grâce à ce pigment, les plantes captent l’énergie lumineuse nécessaire à l’élaboration des tissus végétaux.

 

Il existe trois molécules de chlorophylle : a ou α (C55H72MgN4O5), b ou β (C55H70MgN4O6), d ou d (C54H70MgN4O6).

CHLOROPHYLLE.jpg

A : X = CH=CH2 Y = CH3

B : X = CH=CH2 Y = CHO

D : X = CHO Y = CH3

 

Les chlorophylles sont obtenues par extraction par solvant (souvent l'acétone) à partir de souches naturelles d’herbes, de luzerne, d’orties et d’autres matières végétales comestibles. L’élimination subséquente du solvant peut conduire à une séparation partielle ou totale du magnésium naturel lié par coordination aux chlorophylles et à la formation des phéophytines correspondantes. Les principales matières colorantes sont les phéophytines (vert olive brun) et les chlorophylles au magnésium. Après élimination du solvant, le produit extrait contient d’autres pigments tels que des caroténoïdes, ainsi que des huiles, graisses et cires provenant du matériel d’origine. C'est un solide cireux dont la couleur varie du vert olive au vert foncé selon la teneur en magnésium coordiné ; les chlorophylles sont liposolubles et peu stables.

Il existe souvent une confusion dans l'esprit du public ; beaucoup de personnes pensent que le goût des chewing-gums dits "à la chlorophylle" provient de ce composé ; en réalité la chlorophylle n'a pas de goût, elle n'intervient que pour donner sa couleur au produit.

·         Un colorant vert obtenu à partir de la chlorophylle :

Le complexe cuivrique de la chlorophylle obtenu à partir de celle-ci en remplaçant l'ion magnésium par un ion cuivre(II) est désigné dans le code des additifs par E141.

Les chlorophylles cuivriques sont obtenues par addition d’un sel de cuivre à la substance extraite par solvant de souches naturelles de matières végétales comestibles, d’herbes, de luzerne et d’orties. Le solide obtenu est liposoluble, il est plus stable et sa couleur est plus vive que celle de la chlorophylle.

·         Il existe des colorants alimentaires verts non issus de produits naturels utilisés aussi pour des boissons.

Citons par exemple le vert acide brillant (ou vert S) colorant alimentaire E 142

 

C11.gif

 

 

 

 

 

 

            - Le rose est lié à l'arôme de fraise ; Le plus souvent les chewing-gums dits "à la fraise" sont colorés avec des anthocyanes extraites de produits naturels,

Deux molécules essentiellement, qui existent d'ailleurs dans la fraise :

La cyanidine-3-glucoside

CYANIDINEGLUCOSIDE.gif

La pélargonidine-3-glucoside

PELARGONIDINEGLUCOSIDE.gif

La couleur des anthocyanes varie en fonction du pH ; les deux précédentes sont roses en milieu acide.

- D'autres colorants sont utilisés pour suggérer d'autres types d'arômes :

Citons parmi ceux extraits  de produits naturels :

 

La lutéine ou xanthophylle (E161b) de couleur jaune à rouge orangé suivant la concentration :

LUTEINE2

            La curcumine (E100) de couleur jaune orangé :

CURCUMACOL.gif

 

Parmi ceux de synthèse, essentiellement des colorants azoïques :

 

            Le ponceau 4R (E124), rouge

E124

            Le rouge allura AC (E129)

E129.gif

 

            La tartrazine (E102) de couleur jaune

Tartrazine.gif

et d'autres ne faisant pas partie de cette catégorie :

            Le jaune de quinoléine (E104)

 

JAUNEDEQUINOLEINE.gif

                        c) Des humectants :

Un humectant est une substance, en général hygroscopique, chargée de maintenir un taux d'humidité convenable dans un aliment et évite ainsi sa dessication.

Dans les chewing-gums, c'est souvent le glycérol (ou glycérine) ; son code comme additif alimentaire est E422 :

GLYCEROL.gif

                        d) Des anti-oxygène :

Ils permettent de protéger les constituants du chewing-gum d'une oxydation par le dioxygène de l'air afin de conserver le plus longtemps les propriétés qu'il avait au moment de sa fabrication.

On trouve notamment :

            - L'acide citrique (E330) :

 

citrique2

            - Le BHA : c'est un mélange de deux isomères, le 2-tertiobutyl-4-hydroxyanisole  et le 3-tertiobutyl-4-hydroxyanisole. Additif alimentaire E320, antioxydant séquestrant les radicaux, interdit dans de nombreux pays car fortement soupçonné d’être cancérigène :

BHA.gif

            - Le BHT : Hydroxytoluène butylé E321

BHT.gif

                        e) Des agents d'enrobage : Les chewing-gums sont présentés en général sous trois formes, des rubans, des chewing-gums à "bulles" (bubble-gum) ou des dragées. Sous cette dernière forme, ils nécessitent un traitement de surface qui leur donne un aspect lisse. C'est le rôle des agents d'enrobage qui sont souvent des cires comme par exemple la cire de carnauba dont il a déjà été question.


Illustration 1

Molécule d'isoprène (2-méthylbuta-1,3-diène)

POLY3

Motif de l'enchaînement Z (1,4) de l'isoprène dans le caoutchouc naturel :

CAOUTCHOUC

α-pinène

apinene       PINENE

β-myrcène

 

myrcene


Illustration 2

Isobutène

 

POLY5

Isoprène

POLY3

Butadiène

 

POLY4


Illustration 3

Formation du poly(acétate de vinyle)

 

POLYACETATE DE VINYLE.gif


Illustration 4

Alcool myristilique

MYRISTYLIQUE

 

Alcool cétylique

CETYLIQUE

 

Alcool myricique

MYRICIQUE

 


Illustration 5

Acide 2-méthylbutanoïque

ACIDE2METHYLBUTANOIQUE.gif

Cinnamate de méthyle

CINNAMATE DE METHYLE.gif

Hexan-1-ol

HEXAN1OL.gif


Vanilline

vanille

Acide éthanoïque

ACIDE ETHANOIQUE.gif

2-méthylbutanoate d'éthyle

2METHYLBUTANOATEDETHYLE.gif

(cis) hex-3-èn-1-ol

CISHEX3EN1OL.gif

Acide caproïque

CH3-(CH2)4 –COOH

Thiobutanoate de méthyle

THIOBUTANOATEDEMETHYLE.gif

Linalol

linalol

Acide propanoïque

ACIDE PROPANOIQUE.gif

Sulfure de diméthyle

DMS.gif

Maltol

MALTOL

 

Ethanoate d'éthyle

ETHANOATE D'ETHYLE.gif

g-décalactone

GAMMADECALACTONE.gif

Citral

CITRALAet  CITRALB

Butanoate d'éthyle

BUTANOATE DETHYLE.gif

Hexanal

HEXANAL.tif

2,3-butanedione

BUTANEDIONE.gif

Caproate d'éthyle

CAPROATEDETHYLE.gif

(trans) hex-2-ènal

HEX2ENAL.gif

Furanéol

FUREANOL

 


Illustration 6

 

Lécithines : R1 et R2 sont des chaînes d'acides gras.

LECITHINE


Illustration 7

La gomme arabique, est un exsudat solidifié de la sève de l’Acacia senegal une variété de mimosa que l'on trouve au Soudan, au Tchad, au Niger, au Sénégal, au Mali et en Mauritanie.

La gomme arabique, poudre jaune clair ou légèrement ambrée, sans odeur, soluble dans l’eau et très peu soluble dans l’éthanol est utilisée comme émulsifiant et comme support d’arômes dans l’industrie agro-alimentaire sous le code E414 ; c’est un polysaccharide ; les principaux éléments le constituant sont l’acide arabique, le D-galactose, le L-arabinose, le L-Rhamnose et l’acide D-glucuronique. Sa masse molaire est comprise entre 3.105 et  106 g.mol-1.

Acide arabique :

ACIDE ARABIQUE.gif


Illustration 8

Glutamate de sodium

GLUTAMATEDESODIUM.gif

Salicylate de méthyle

Image86

Limonène

LIMONENE