CIRES ET CIRAGES
Gérard GOMEZ
Plan de l'étude :
1-1) Définitions
1-2) Cires naturelles et synthétiques
1-3) Nature chimique des cires
2-1) Cires minérales
2-2) Cires provenant de végétaux ou d'animaux
2-2-1)
Cires provenant de végétaux
2-2-2)
Cires provenant d'animaux
3-1) Les cires Fischer-Tropsch
3-2) Les cires de polyéthylène
3-3) Les cires de poly(oxyde d'éthylène)
4) Les
cirages
1) Définitions – généralités :
1-1) Définitions
:
- Les cires sont des
substances qu'on peut facilement modeler (plastiques, malléables), insolubles dans
l'eau pour la plupart, solubles dans certains solvants organiques et qui sont
produites par des êtres vivants (animaux ou plantes), ou qu'on peut extraire de
mélanges se trouvant dans le sous-sol, ou encore qu'on peut synthétiser.
- Les cirages sont des
préparations à base de cires, contenant la plupart du temps une substance
colorante et divers additifs, destinées à l'entretien des cuirs.
1-2) Cires
naturelles et synthétiques :
On
distingue,
·
Les cires naturelles : Parmi elles,
- Les cires dites
minérales qu'on appelle ainsi parce qu'elles sont extraites du sous-sol comme
les minéraux ; elles sont pourtant formées de molécules organiques.
- Les autres cires
naturelles, émanant d'êtres vivants, qu'on peut séparer en deux groupes :
Ø
Celles provenant de végétaux
Ø
Celles provenant d'animaux
·
Les cires synthétiques résultant de
réactions chimiques conduites par l'homme.
1-3) Nature
chimique des cires :
Ce sont
des mélanges chimiquement très stables ; suivant la nature des cires, les molécules
constituant ces mélanges appartiennent à différentes familles : hydrocarbures
et esters d'acides gras et d'alcools gras principalement pour les cires naturelles ; des hydrocarbures
aussi et des polyétheroxydes pour les cires synthétiques.
1-4) Utilisation
des cires :
Les
utilisations sont nombreuses :
- dans
le domaine des cosmétiques, où elles servent d'excipient, parfois d'épaississant,
d'agent de texture ou filmogène ; on les utilise aussi pour l'épilation.
- on
les utilise pour entretenir et faire briller certains bois, souvent en solution
dans de l'essence de térébenthine
(meubles, parquets), on parle alors d'encaustique.
- dans
l'industrie alimentaire : on emballe certains fromages, certains fruits dans la
cire pour les conserver ; on enrobe certains bonbons pour les rendre brillants
; les chewing-gum ont un agent de
consistance à base de cire.
- pour
fabriquer les encres et leur donner de la
brillance ainsi que pour modifier leurs propriétés mécaniques.
- dans
l'industrie papetière (emballage alimentaire).
- pour
l'entretien des cuirs, on utilise des cires sous forme de cirages.
- on
peut sculpter la cire en la moulant (Musée Grévin).
- pour
fabriquer des bougies.
- on
ajoute parfois de la cire après lavage, pour protéger les peintures des carrosseries
des automobiles.
……..
2-1) Cires
minérales :
- Lors de la distillation des pétroles bruts on obtient dans une zone de
température s'étalant entre 400°C et 500°C une coupe correspondant aux
paraffines, et aux cires.
Il
s'agit d'hydrocarbures saturés dont le nombre de carbones se situe entre 18 et
40 (voire même 50 ou 60).
Les
cires ont des chaînes longues et ramifiées ce qui leur confère une structure
microcristalline. Il en résulte une substance molle, blanche, non translucide
dont la température de fusion est supérieure à 70°C.
Les
paraffines, elles, ont des chaînes légèrement plus courtes et linéaires (non ramifiées)
ce qui leur confère une structure macrocristalline. Il en résulte un solide
blanc, translucide, rigide et qui se casse facilement, dont le point de fusion
est assez bas (entre 50 et 70°C).
- On trouve également des cires de
structure semblable à celles provenant des pétroles, dans les lignites
(charbons à 75% environ de carbone) ; on les appelle ozocérites.
- Citons enfin les cires montaniques qui sont des cires minérales provenant
de végétaux fossilisés, que l'on peut extraire des charbons et des lignites ;
ce sont des esters de l'acide
montanique :
Acide
montanique (C28H56O2)
et des
alcools suivants :
v
Ethylène glycol
v
Butan-1,3-diol
v
Glycérol
Les
cires montaniques sont très dures ; cette dureté est due à la grande
concentration en acides gras et en alcools libres et à la faible concentration
en esters (ce sont ces esters qui prédominent dans les cires molles).
Elles
sont foncées et odorantes lorsqu'on les extrait mais on peut les purifier pour
les commercialiser ; on en trouve dans certains encaustiques, dans certaines
encres, dans des produits d'entretien pour cuirs et dans la fabrication de
papiers carbone. Elles constituent aussi l'additif alimentaire noté E912 (agent
de glaçage).
2-2) Cires
provenant de végétaux ou d'animaux :
Elles
font partie d'un groupe de composés appelés cérides qui constituent un
sous-ensemble d'un ensemble plus vaste de substances appelées lipides ; il
s'agit d'esters d'acides gras et d'alcools gras.
Les
acides gras naturels sont des acides carboxyliques saturés ou insaturés, à
chaîne linéaire, dont les plus importants contiennent de 12 à 22 atomes de
carbone en nombre pair ; l'acide palmitique (ou hexadécanoïque C16H32O2)
avec 16 carbones en est un exemple :
Les
alcools gras sont des alcools saturés à
une seule fonction alcool, à longue chaîne carbonée (carbones en nombre pair) ;
les principaux constituants des cérides sont :
-
l'alcool myristylique ou tétradécan-1-ol (C14H30O)
-
l'alcool cétylique ou hexadécan-1-ol (C16H34O)
-
l'alcool cérylique ou hexacosan-1-ol (C26H54O)
-
l'alcool myricique ou triacontan-1-ol (C30H62O)
Un
exemple de céride est le palmitate de cétyle :
Plusieurs
données caractérisent les cires naturelles et renseignent sur leur composition
:
v
L'indice d'acide : qui traduit la
quantité d'acides libres dans la cire ; c'est la masse de potasse (Hydroxyde de
potassium KOH) en mg fixée à froid par 1g de cette cire. Cet indice renseigne
sur l'acidité de la cire, caractère qui peut avoir une incidence sur le support
qui la reçoit.
v
L'indice de saponification
et l'indice d'ester : L'indice de saponification est la masse (en mg) de
KOH nécessaire pour saponifier 1g du corps gras à chaud. La différence entre
indice de saponification et indice d'acide donne l'indice d'ester qui renseigne
sur l'importance des esters dans la composition de la cire.
v
L'indice
d'iode : il s'agit de la masse d'halogène exprimée en grammes, calculée en
I2 fixé sur les doubles liaisons de 100g de cire. Il permet de
déterminer le degré d'insaturation de la cire, c'est-à-dire le nombre de
doubles liaisons carbone-carbone qui existent dans les chaînes des acides gras
et des alcools gras qui la composent.
Remarque : Les graisses et
les cires végétales ou animales contiennent toutes des esters d'acides gras,
mais pour les cires, l'estérification a eu lieu avec un alcool gras alors que
pour les graisses c'est avec le glycérol exclusivement.
2-2-1) Cires provenant de végétaux :
Les
parties aériennes des végétaux (tiges, feuilles, fruits) sont couvertes de cire
en plus ou moins grande quantité suivant les plantes.
Cette
cire, dont le code alimentaire est E903, dont la densité est 0,97 et qui est
pratiquement insoluble dans l'eau et dans l'éthanol, provient de Copernicia cerifera (nom commun Copernicia prunifera) un palmier haut
de 10 à 12m ; ses larges feuilles vertes en éventail sont enduites de cette
cire que l'on appelle aussi cire du Brésil car ces arbres poussent bien dans le
nord-est du pays. On en tire environ 7 kg par palmier.
Elle
représente environ 60% des cires végétales utilisées dans l'industrie et
provient presqu'exclusivement du Brésil.
C'est
un solide dur et fragile présentant une cassure résineuse, de couleur brun
clair à jaune pâle. Dans le commerce elle se présente en poudre ou en
paillettes
La cire
de carnauba résiste un peu mieux à la chaleur que la cire d'abeille ; elle fond
vers 85°C.
Elle
est formée* d'un mélange
d'esters comprenant :
- des esters gras (acides gras en C24
à C28 estérifiant des alcools gras allant de C30 à C34).
- des esters formés à partir
d'acides β-hydroxylés (C22 à C28) et de diols (C24
à C34).
- des esters formés à partir d'acide
p.méthoxycinnamique (annexe1) et de diols (C24
à C34).
On
trouve aussi mais en minorité, des acides et des alcools libres ainsi que des
hydrocarbures.
* source Les cires végétales : sources et applications
(Jérôme Lecomte , CIRAD, UMR IATE, Montpellier, F-34398 France)
Son
indice d'acidité varie de 2 à 7, il s'agit donc d'une cire peu acide ; son indice
d'iode est de 10 donc peu d'insaturations ; son indice de saponification varie
de 78 à 95.
Elle
s'utilise en association avec d'autres cires et en particulier avec la cire
d'abeille pour :
- fabriquer des encaustiques
- fabriquer les cirages d'entretien
des cuirs
- en cosmétique pour fabriquer des
rouges à lèvres
- dans l'industrie alimentaire
(enrobage des chewing-gum)
- dans l'industrie papetière pour
confectionner le papier huilé (translucide) à des fins artistiques.
Elle
provient de Simmondsia chinensis un arbuste originaire des déserts de
l'Arizona et du nord-ouest du Mexique.
C'est
un liquide à aspect huileux (appelé parfois improprement huile de jojoba),
assez visqueux, légèrement jaunâtre, inodore, obtenu par pression des graines.
Elle
renferme environ 97% d'esters céridiques insaturés formés à partir :
-
d'acides monoinsaturés
Ø
gadoléique (70% annexe
2)
Ø
érucique (15% annexe
3)
Ø
oléique (10% annexe
4)
-
d'alcools monoinsaturés en C20 ou C22
Ø
eicosénol (annexe
5)
Ø
docosénol (annexe
6)
Son
indice d'acidité est inférieur à 1, il s'agit donc d'une cire ayant très peu d'acides
gras libres ; son indice d'iode est de 80 à 85 donc beaucoup d'insaturations ;
son indice de saponification varie de 88 à 96.
La cire
de jojoba est essentiellement utilisée en cosmétique pour les soins de la peau
(savons, crèmes hydratantes, écrans solaires), mais aussi des cheveux
(shampooings).
Les
tiges et les feuilles d'une plante poussant au nord-est du Mexique et au sud du
Texas (Euphorbia cerifera ou Euphorbia antisyphilitica) en sont
enduites ; on la recueille en traitant la plante par de l'eau chaude acidulée à
l'acide sulfurique.
C'est
un solide dur (mais moins que la cire de carnauba), de densité se situant entre
0,95 et 0,99, de couleur jaune brun plus ou moins, translucide, dont le point de
fusion se situe vers 70°C. Elle est insoluble dans l'eau, très peu soluble dans
l'éthanol, soluble dans l'acétone, le benzène, les essences et les huiles.
La cire
de candelilla est composée :
- à 50%
environ d'alcanes linéaires à longue chaîne (C29 à C33)
dont le nombre de carbones est impair.
- à 20%
environ d'esters d'acides gras et d'alcools gras (C28 à C34).
-
d'acides gras libres,
-
d'alcools gras libres,
- de stérols,
- de
résines.
Son
indice d'acidité est entre 12 et 15 ; son indice d'iode entre 30 et 35 ; son
indice de saponification entre 50 et 65.
Elle
est utilisée dans les produits cosmétiques et en particulier les rouges à
lèvres ; en effet cette cire est dure mais elle peut se mélanger à la cire
liquide de jojoba, ce qui permet d'obtenir la consistance souhaitée. En
cosmétique, encore, on l'utilise dans des sticks permettant de limiter la
déshydratation des lèvres par exemple ; elle est en effet relativement
imperméable, sa fonction première étant de limiter l'évaporation de l'eau de la
plante, où on la trouve, qui pousse dans
des contrées quasi désertiques.
La cire
de candelilla est aussi utilisée dans la fabrication de bougies (d'où son nom,
en espagnol) et de lubrifiants, de produits d'entretien du cuir, de produits
permettant l'imperméabilisation des papiers.
C'est
un additif alimentaire dont le code est E902, utilisé comme agent d'enrobage
(confiserie, chewing-gums…).
Le riz
(Oriza sativa) est contenu dans
une enveloppe non comestible ; une deuxième enveloppe très fine
l'entoure on l'appelle le son de riz.
On peut
extraire, par solvant, de l'huile du son de riz, accompagnée de cire qu'on peut
elle-même extraire.
La cire
de son de riz est un solide jaune orangé, sans odeur qui fond vers 78°C.
Elle
est essentiellement composée d'esters d'acides gras et d'alcools gras.
Son
indice d'acidité est d'environ 10 ; son indice d'iode, environ 20 ; son indice
de saponification entre 75 et 120.
Elle
est utilisée dans les produits cosmétiques, comme émollient, comme exfoliant,
comme filmogène ou épaississant et comme durcisseur dans les rouges à lèvres.
C'est
un additif alimentaire dont le code est E908, utilisé comme agent d'enrobage
(confiserie, chewing-gums…).
Mais on
la trouve aussi dans d'autres secteurs de l'industrie : produits
pharmaceutiques, encres d'imprimerie, lubrifiants…
2-2-2) Cires provenant d'animaux :
La cire
d'abeille est produite, à partir des glandes cirières situées sur la face ventrale
de l'abdomen des ouvrières (la reine et les mâles n'en produisent pas), sous
forme de fines écailles transparentes blanches. Cette cire mélangée à de la
salive est ensuite malaxée par les mandibules, portée à une température
d'environ 35°C et sert à la construction de cellules (ou alvéoles) qui ont la
forme de prismes droits à base hexagonale de 5,4 mm de côté environ et 0,06 mm
d'épaisseur pour Apis mellifera, cette forme parfaitement hexagonale des
alvéoles n'étant pas le fait des abeilles ; elles construisent des cylindres,
et les lois physiques qui régissent le comportement de cylindres groupés,
formés d'une substance solide qui se ramollit à une certaine température
(viscosité, tension superficielle …) font le reste. C'est dans ces cellules que
sera déposé le miel, une autre couche de cire venant ensuite obturer les
alvéoles.
C'est à
partir du miel et des sucres que l'abeille synthétise la cire et non à partir
du pollen.
La cire
d'abeille est un solide initialement blanc mais qui se colore progressivement
en brun sous l'effet des pigments de plusieurs substances dont le pollen ;
cette cire fond vers 65°C et sa densité est 0,96 ; elle est insoluble dans
l'eau, soluble dans l'éthanol à chaud, le chloroforme et le benzène.
La cire
d'abeille est composée* :
- d'environ 71% d'esters dont 44% de
monoesters (d'acide gras et d'alcool gras), 12% d'hydroxyesters, 14% de di et
triesters et 1% d'esters de stérols.
- d'environ 15% d'hydrocarbures linéaires
à longue chaîne,
- d'environ 13% d'acides libres
- d'environ 1% d'alcools libres
* source "Manuel
des corps gras", technique et documentation Paris 1992, pages 297 et 306.
Pratiquement
un quart de la cire d'abeille est du palmitate de myricyle C15H31-COO-C30H61
et on trouve également une quantité de l'ordre de 12% de cérotate de myricyle C25H51-COO-C30H61.
Son
indice d'acidité se situe entre 15 et 23 ; son indice d'iode entre 6 et 12 ;
son indice de saponification entre 85 et 105 et son indice d'ester entre 70 et
82.
Elle
est utilisée en cosmétique où son pouvoir filmogène est mis à profit dans les
rouges à lèvres et les sticks déodorants, son pouvoir texturant dans les gloss
et son pouvoir durcisseur dans les savons.
La cire
d'abeille est aussi utilisée dans l'industrie pharmaceutique ; elle sert aussi
à confectionner des bougies ; dans l'industrie alimentaire elle sert d'agent
d'enrobage et c'est un additif alimentaire classé sous le code E 901 (agent de
texture et de glaçage). Les encaustiques dits "naturels" en
contiennent mélangée souvent à de la cire de carnauba.
· Blanc
de baleine (ou spermaceti)
Le spermaceti est un
composé blanc, inodore, d'aspect huileux, qui fond à une température supérieure
à 30°C, insoluble dans l'eau mais soluble dans l'éthanol chaud, le chloroforme
et le xylène.
On trouve jusqu'à 4
tonnes de ce mélange dans la tête d'un grand cachalot. Le rôle de cette substance n'est pas parfaitement établi ;
parmi les hypothèses formulées on note l'écholocalisation et la flottabilité,
la première semblant être la plus probable.
C'est un mélange de cire
et de triglycérides dont le constituant principal est la cire, composée :
- de palmitate de cétyle ; c'est le constituant essentiel
(environ 70%) :
Palmitate de cétyle
- de laurate de dodécyle
-
de stéarate d'octadécyle
-
de myristate de tétradécyle
Son indice d'acidité est
inférieur à 2 ; son indice d'iode est aussi inférieur à 3 ; l'indice de
saponification se situe entre 105 et 120.
Autrefois utilisé dans les crèmes cosmétiques, son utilisation est aujourd'hui
strictement encadrée pour prévenir le massacre des cétacés. Il est remplacé par
la cire de jojoba.
3-1) Les cires Fischer-Tropsch :
Inventée
en 1923 par les deux chimistes Franz Fischer et Hans Tropsch, la réaction de Fischer-Tropsch est une réaction
permettant de fabriquer un combustible ou une huile à partir du gaz à l'eau
(mélange de CO et de H2 ) obtenu à partir du charbon ; elle
correspond à l'équation suivante :
On
obtient une cire solide, à température ambiante, composée d'alcanes linéaires,
essentiellement, accompagnés d'alcènes
et de petites quantités d'alcools, d'aldéhydes et d'esters.
Cette
cire est dure et à structure macrocristalline comparable à celle des paraffines
naturelles.
Elle
est utilisée pour la fabrication d'adhésifs, de bougies, de sticks dans
l'industrie cosmétique et d'encaustiques.
Cette
cire peut être hydroisomérisée (c'est-à-dire mise en contact avec une
composition catalytique contenant au moins un composant d'hydrogénation et des
cristallites de zéolite) et conduit à des alcanes ramifiés (par l'intermédiaire
d'alcènes) ; ils sont liquides, combustibles et constituent des carburants
synthétiques. C'est ainsi que l'Allemagne fabriqua son carburant pendant la
seconde guerre mondiale.
3-2) Les cires de
polyéthylène (ou polypropylène) :
On peut
procéder au craquage à 400°C du polyéthylène basse densité. On obtient un
polymère à chaînes plus courtes :
avec n variant
de 50 à 100, qui possède les caractéristiques d'une cire, soluble dans le white
spirit, l'essence de térébenthine, le xylène et utilisée dans la fabrication
des encaustiques, de produits pour l'entretien des cuirs, des adhésifs…
3-3) Les cires de
poly(oxyde d'éthylène) ou poly(oxyde de propylène) :
Ce sont
des cires correspondant à un polymère de motif :
pour le
poly(oxyde d'éthylène).
Elles
sont solubles dans l'eau, mais aussi dans certains solvants organiques.
On les
utilise dans l'industrie des cosmétiques, mais aussi comme agent d'enrobage des
fruits et pour faire briller les carrosseries de voitures lors des lavages.
4) Les
cirages
Ils
sont destinés à l'entretien des cuirs.
A
l'origine ils sont formés de corps gras qui maintiennent le cuir souple ; la
couleur noire (la plupart des cuirs avaient cette couleur) est donnée par du
noir de carbone.
Peu à
peu on utilise la cire d'abeille plus ou moins diluée dans l'essence de
térébenthine suivant la consistance qu'on souhaite lui donner pour faciliter
son étalement.
Aujourd'hui
c'est une préparation complexe pouvant contenir des cires naturelles, animales
(cire d'abeille) et/ou végétales, mais aussi des cires synthétiques (cires de
polyéthylène), des silicones parfois pour la résistance à l'eau et
l'imperméabilisation des cuirs, des solvants (white spirit mélangé à de
l'essence de térébenthine) et des colorants synthétiques divers bien que le
noir de carbone soit encore parfois utilisé pour le noir.
Acide p-méthoxycinnamique
Acide
gadoléique
ou
Acide
(Z)-eicos-11-ènoïque
C20H38O2
20:1(11)
w-9
ou
Acide
érucique
ou
Acide
(Z)-docos-13-ènoïque
C22H42O2
22:1(13)
w
-9
ou
Acide
oléique
ou
Acide
(Z)-octadéc-9-ènoïque
C18H34O2
18:1(9)
w-9
ou
Eicos-11-èn-1-ol
ou
Cis-Docos-13-èn-1ol
ou