HETEROSIDES

Jacques BARON

Gérard GOMEZ


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Plan de l'étude :

1) Définitions

2) Classification

            2-1) Les différents hétérosides abordés dans cette étude

            2-2) O-hétérosides

            2-3) S-hétérosides

            2-4) C-hétérosides

            2-5) N-hétérosides

            2-6) Les glycoprotéines


1) Définitions :

On appelle hétérosides (anciennement glycosides) des composés naturels, la plupart issus du monde végétal, formés d'un ou plusieurs oses liés par leur fonction réductrice à une molécule, dite aglycone, c'est-à-dire non glucidique.

La plupart de ces substances ont des effets sur l'organisme (propriétés pharmacodynamiques) qui font qu'on les utilise en thérapeutique.

Exemple :

L'arbutoside tiré du fruit de l'arbousier :

 

ARBUTOSIDE.gif

est un hétéroside dont

¾     La partie glucidique est le β-D-glucopyranose (l'ose étant le glucose on appellera cet hétéroside un glucoside)

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

¾     La partie aglycone est l'hydroquinone

HYDROQUINONE.gif

La liaison entre la partie glucidique et la partie aglycone se faisant par un atome d'oxygène on dit que ces deux parties ont une liaison O-glycosidique et qu'on est en présence d'un O-hétéroside.

On connaît également des S-hétérosides, des N-hétérosides, des C-hétérosides.

 

L'hydrolyse de ces hétérosides redonne l'ose et la partie aglycone.

 

2) Classification :

            2-1) Les différents hétérosides abordés dans cette étude :

 

Acide carminiqueAcide glycyrrhizique - Acide rubérythriqueAloïne - AmygdalineAnthocyanes - ArbutosideAspalathineCérasine - ConiférineConvallatoxineCycasineDigitalineDigitonine - Digoxine - DiosmineEriocitrine - EscineEsculineGentiopicrosideGinsénosideGitoxine - Gluco-capparine - Gluco-ibérineGlycoprotéines - HédérineHelléborine - Hespéridine - IndicanIsatanLanoxine - Linamarine - NaringineNarirutine - NothofagineNucléosides - OuabaïneOléandrinePhloridzinePicéine - QuercitrineSalicylineSalidroside - ScillirosideScoparoside - SinigrosideSkimmine - SolanineSophoricoside - StéviosideSyringine - TaninsTomatine -

 

On peut classer les hétérosides de plusieurs manières (nature de la partie glucidique ou de l'aglycone ou encore effets sur l'organisme…).

Nous ferons ici, un premier classement en considérant la nature de la liaison glycosidique (O-glycoside ou S-glycoside….) puis nous séparerons à l'intérieur d'un même groupe les hétérosides en fonction de la fonction chimique de l'aglycone qui a permis que se fasse la liaison avec l'ose (par exemple fonction alcool ou phénol …pour les O-hétérosides….).

 

2-2) O-hétérosides

 

Fonction de l'aglycone qui permet la liaison avec la partie glucidique de l'hétéroside :

 

Ø  Phénol

Nom de l'hétéroside

Formule de l'hétéroside

Nom et formule de la partie glucidique

Nom et formule de l'aglycone

Sources et propriétés principales de l'hétéroside

Arbutoside

ou

Arbutine

ou
Hydroquinone-β-D-glucopyranoside

ou

4-hydroxyphényl-β-D-glucopyranoside.
C12H16O7
Aspect :

Cristaux en aiguilles (lorsque recristallisé dans l'eau).

Masse molaire :

272,251 g.mol-1
Fusion :
199,5°C 
Solubilité
Très soluble dans l'eau, soluble dans l'éthanol ; légèrement soluble dans l'éther ; insoluble dans le benzène, le chloroforme, CS2.

N° CAS :

497-76-7

ARBUTOSIDE.gif

β-D-Glucopyranose

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Hydroquinone

HYDROQUINONE.gif

 

 

Agent dépigmentant la peau. Il fonctionne sur le même principe que l’hydroquinone c’est à dire, l’inhibition de la mélanine.
L’arbutoside provient de la busserole, arbrisseau des montagnes, appelé aussi raisin d’ours, ou arbousier, à fruits rouges comestibles ;  on en trouve aussi dans les myrtilles, les feuilles, l'écorce et les racines du poirier.Son  nom scientifique est Arctostaphylos uva-ursi (Arbutus uva-ursi). D’après la littérature, l'arbutoside agit seulement sur les mélanocytes qui effectuent une synthèse excessive de la mélanine (taches de grossesse, vieillissement de la peau etc.….).

L’arbutoside inhibe l’activité de la tyrosinase à des concentrations non cytotoxiques et donc diminue la production de mélanine, Une particularité de cette substance est non seulement d’éclaircir la peau, mais aussi de l’éclaircir uniformément.

     L’arbutoside est également un antiseptique urinaire et intestinal actif sur les colibacilles, principaux germes responsables des infections urinaires.

Salicyline

ou

Salicine

ou

2-(hydroxyméthyl)phényl-β-D-glucopyranoside

C13H18O7
Aspect :

Aiguilles orthorhombiques ou feuilles (lorsque recristallisé dans l'eau)

Masse molaire :

286,278 g.mol-1
Fusion :
207°C 
Ebullition
240°C (se décompose)

Densité :

1,434 (à 20°C)

N° CAS :

138-52-3

Solubilité :

Très soluble dans l'eau, l'éthanol, l'acide acétique.

SALICINE.gif

β-D-Glucopyranose

 

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Saligénol

ou

Alcool salicylique

SALIGENOL.gif

C7H8O2
Aspect :

Aiguilles ou feuilles (lorsque recristallisé dans l'eau ou l'éther) ; feuilles lorsque recristallisé dans le benzène.

Masse molaire :

124,138 g.mol-1
Fusion :
87°C 
Ebullition
Sublimation

Densité :

1,1613 (à 25°C)

N° CAS :

90-01-7

Solubilité :

Très soluble dans le chloroforme ; soluble dans l'eau, l'éthanol, l'éther, le benzène.

Produit naturel existant dans les feuilles et l'écorce du saule blanc.
Son hydrolyse conduit au saligénol ;
l'oxydation de la fonction alcool primaire de cette molécule conduit à l'acide salicylique ; l'acétylation de la fonction phénol de cet acide conduit à l'acide acétylsalicylique c'est à dire à l'aspirine.
Le saligénol a été découvert par l'Italien Fontana en 1825 et étudié en 1853  par le français C.F.Gerhardt.

Picéine

ou

1-[4-(β-D-glucopyranosyloxy)

phényl]éthanone.

C14H18O7
Aspect :

Aiguilles (lorsque recristallisé dans l'eau ou le méthanol)

Masse molaire :

298,289 g.mol-1
Fusion :
195,5°C 

N° CAS :

530-14-13

Solubilité :

Soluble dans l'éthanol, l'éther, l'acide acétique ; légèrement soluble dans l'eau ; insoluble dans le chloroforme.

PICEINE.gif

β-D-Glucopyranose

 

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

4-hydroxyacétophénone

ou

1-(4-hydroxyphényl)éthanone

 

4HYDROXYACETOPHENONE.gif

 

C8H8O2
Aspect :

Aiguilles (lorsque recristallisé dans l'éther ou l'éthanol dilué).

Masse molaire :

136,149 g.mol-1
Fusion :
109,5°C 
Ebullition
147°C (sous 3 mm de Hg)

Densité :

1,1090 (à 109°C)

Indice de réfraction :

1,5577 (à 109°C)

N° CAS :

99-93-4

Solubilité :

Très soluble dans l'éthanol et l'éther ; légèrement soluble dans l'eau et le DMSO.

Substance présente dans les aiguilles d'épicéas ; c'est un composé que l'épicéa ne produit qu'en période de stress.

Coniférine

C16H22O8
Aspect :

Aiguilles (lorsque recristallisé dans l'eau)

Masse molaire :

342,341 g.mol-1
Fusion :
186°C 
Ebullition
625,4°C

Densité :

1,432

N° CAS :

531-29-3

Solubilité :

Soluble dans l'eau et la pyridine ; légèrement soluble dans l'éthanol ; insoluble dans l'éther.

CONIFERINE.gif

β-D-Glucopyranose

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Alcool coniférylique

ou

4-(3-hydroxyprop-1-ènyl)-2-méthoxyphénol

 

CONIFERYLIQUE.gif

C'est un alcool phénol et c'est par sa fonction phénol qu'il s'enchaîne au glucose.

C10H12O3
Aspect :

Cristaux prismatiques (lorsque recristallisé dans un mélange éther/ligroïne)

Masse molaire :

180,200 g.mol-1
Fusion :
74°C 
Ebullition
164°C (sous 3 mm de Hg)

N° CAS :

458-35-5

Solubilité :

Très soluble dans l'éther ; soluble dans l'éthanol ; insoluble dans l'eau.

Cet hétéroside est présent dans la sève des conifères.

Son hydrolyse conduit à l'alcool coniférylique qui dérive tout comme l'acide férulique du métabolisme de la phénylalanine et de la tyrosine ; il peut être obtenu à partir de l'acide férulique par réduction.

Syringine

C17H24O9
Aspect :

Aiguilles blanches (lorsque recristallisé dans l'éthanol) ; cristaux blancs (lorsque recristallisé dans l'eau)

Masse molaire :

372,368 g.mol-1
Fusion :
192°C 

N° CAS :

118-34-3

Solubilité :

Très soluble dans l'éthanol.

SYRINGINE

β-D-Glucopyranose

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

4-(3-hydroxyprop-1-ènyl)-2, 6-diméthoxyphénol

C'est un alcool phénol et c'est par sa fonction phénol qu'il s'enchaîne au glucose.

 

GENINESYRINGINE

Substance que l'on trouve dans l'écorce du lilas (Syringa), mais aussi :

- dans le péricarpe du citron (citrus limon).

- dans la racine de Eleutherococcus senticosus ("ginseng sibérien")

- dans les feuilles de Forsythia suspensa.

- dans les racines, les tiges et les rameaux de Lonicera japonica (chèvrefeuille du Japon).

- dans le gui (viscum album).

Phloridzine

ou

Phlorizine

C21H24O10
Aspect :

Solide cristallisé de couleur crème

Masse molaire :

436,41 g.mol-1
Fusion :
113°C 
Ebullition
770°C

Densité :

1,555

N° CAS :

60-81-1

PHLORIDZINE.gif

β-D-Glucopyranose

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Phlorétine

PHLORETINE.gif

C15H14O5
Aspect :

Cristaux en aiguilles (lorsque recristallisé dans l'éthanol dilué).

Masse molaire :

274,269 g.mol-1
Fusion :
263°C  (se décompose)
Solubilité
Miscible à l'éthanol et au benzène ; soluble dans l'acétone ; légèrement soluble dans l'eau et le chloroforme ; insoluble dans l'éther.

N° CAS :

60-82-2

Substance à saveur sucrée intense, présente dans l'écorce de plusieurs arbres fruitiers, pommiers, poiriers, cerisiers. L'INRA a mis au point à partir de la phloridzine un colorant jaune appelé jaune POP (pour Produit d'Oxydation de la Phloridzine) destiné à remplacer la tartrazine (colorant alimentaire E 102).

Acide rubérythrique

GARANCE.gif

β-D-Xylopyranosyl-β-D-glucopyranose

 

OSEGARANCE.gif

Alizarine

ou

1,2-dihydroxy-9,10-anthracènedione

 

ALIZARINE.gif

 

C14H8O4
Aspect :

Aiguilles tricliniques orangées ou rouges ou cristaux prismatiques (lorsque recristallisé dans l'éthanol).

Masse molaire :

240,212 g.mol-1
Fusion :
289,5°C 

N° CAS :

72-48-0

Solubilité :

Soluble dans l'éthanol, l'éther, l'acétone, le benzène ; légèrement soluble dans l'eau ; insoluble dans le chloroforme.

Colorant rouge anthraquinonique ; hétéroside tiré de la garance.

La garance est une plante herbacée dont la tige, à section carrée, peut dépasser 1m de long, rampante, grimpante, munie d'aiguillons crochus. L'alizarine se voit dans les racines.

Esculine

ou

6-(β-D-Glucopyranosyloxy)-7-hydroxy-2H-1benzopyran-2-one).

C15H16O9
Aspect :

Cristaux prismatiques (lorsque recristallisé dans l'eau)

Masse molaire :

340,283 g.mol-1
Fusion :
205°C (si pentahydraté)

N° CAS :

531-75-9

Solubilité :

Soluble dans la pyridine, le chloroforme, l'acide acétique ; légèrement soluble dans l'eau et l'éthanol.

ESCULINE.gif

β-D-Glucopyranose

 

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Esculétine
ou
6,7-dihydroxycoumarine

ou

6,7-dihydroxy-2H-1-benzopyran-2-one

 

ESCULETINE.gif


Molécule à noyau coumarine :

COUMARINE.gif


C9H6O4
Aspect :

Cristaux prismatiques (lorsque recristallisé dans l'acide acétique) ; aiguilles (lorsque recristallisé dans l'eau) ; feuilles (lorsque purifié par sublimation)

Masse molaire :

178,142 g.mol-1
Fusion :
276°C 

Ebullition :

Se sublime

N° CAS :

305-01-1

Solubilité :

Soluble dans l'acétone, le chloroforme, l'éthanol et l'éthanoate d'éthyle ; légèrement soluble dans l'eau et l'éther.

L'esculine est une molécule extraite des marrons d'Inde (provenant du marronier d'Inde : Aesculus hippocastanum) et ayant des propriétés anticoagulantes.
L'hydrolyse de l'esculine, catalysée par une β-glucosidase : l'esculinase,  est un des critères usuels utilisé dans l'identification différentielle au sein de nombreux genres bactériens, notamment les Pseudomonadaceae et les Streptococcaceae. L'hydrolyse de l'esculine donne l'esculétine et le glucose.

Umbelliférone glucoside

ou

Skimmine

ou

7-(β-D-glucopyranosyloxy)-2H-1-benzopyran-2-one

C15H16O8

Aspect :

Cristaux (lorsque recristallisé dans l'eau)

Masse molaire :

324,283 g.mol-1
Fusion :
220°C 

N° CAS :

93-39-0

Solubilité :

Soluble dans l'eau et l'éthanol ; insoluble dans l'éther et le chloroforme.

SKIMMINE

β-D-Glucopyranose

 

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Umbelliférone
ou
7-hydroxycoumarine

ou

7-hydroxy-2H-1-benzopyran-2-one

C9H6O3

UMBELLIFERONE
Aspect :

Cristaux en aiguilles (lorsque recristallisé dansl'eau)

Masse molaire :

162,142 g.mol-1
Fusion
230,5°C

Ebullition :

Se sublime
Solubilité:
Très soluble dans l'éthanol, le chloroforme, l'acide acétique.

N° CAS :

93-35-6
Sécurité:
R 36/37/38    S 26-36


Molécule à noyau coumarine :

 COUMARINE.gif



Sa synthèse peut être réalisée par condensation de Pechmann à partir de l'acide malique (qui donnera in situ par chauffage à 125°C en présence d'acide sulfurique, de l'acide formylacétique) et du résorcinol.

 

Glucoside de l'umbelliférone qui se trouve naturellement dans les carottes, la coriandre…

C'est un indicateur de pH fluorescent (Incolore à pH 6,5, bleu fluorescent à pH 7,6).
Il est incorporé à des crèmes solaires comme écran U.V.

Sophoricoside

ou

Génistéine-4-glucoside

C21H20O10

Masse molaire :

432,378 g.mol-1

Fusion :

274°C

N° CAS :

152-95-4

SOPHORICOSIDE

β-D-Glucopyranose

 

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Génistéine

 

GENISTEINE

La génistéine, une isoflavone (isomère des flavones), est un phyto-œstrogène c'est-à-dire un nutriment d'origine végétale de structure non stéroïdienne capable de se fixer sur les récepteurs des oestrogènes.

Molécule que l'on trouve dans Sophora Japonica L. un arbre de 20m de hauteur au port étalé ; sa cime est formée de nombreuses branches contorsionnées.

L'action œstrogène de cette molécule (sophoricoside) permet d'empêcher la perte de masse osseuse chez les patientes ayant subi une ovarectomie.

Naringine

C27H32O14
Aspect :

Aiguilles (lorsque recristallisé dans l'eau)

Masse molaire :

580,535 g.mol-1

N° CAS :

10236-47-2

Solubilité :

Soluble dans l'acide acétique ; légèrement soluble dans l'eau et l'éthanol ; insoluble dans l'éther, le benzène, le chloroforme.

NARINGINE

 

RUTINOSE2

Enchaînement de α-L-rhamnose et de β-D-glucose par liaison α-1,2-glycosidique.

Naringénine

 

NARINGININE

Extraite de l'écorce de pamplemousse et autres citrus, elle sert à rendre amers, en particulier les "toniques".

C'est un flavonoïde.

La naringénine est responsable d'interactions avec certains médicaments.

C15H12O5
Aspect :

Aiguilles (lorsque recristallisé dans l'éthanol dilué)

Masse molaire :

272,253 g.mol-1
Fusion :
251°C 

N° CAS :

480-41-1

Solubilité :

Très soluble dans le benzène, l'éther, l'éthanol.

Hétéroside contenu en particulier dans le pamplemousse ; c'est ce qui donne au jus la saveur amère. l'hydrogénation de la naringine donne un composé très sucré (700 fois plus sucré que le saccharose) : la naringine dihydrochalcone :

 

CHALCONE

Narirutine

ou

Isonaringine

C27H32O14
Aspect :

Poudre blanc cassé

Masse molaire :

580,535 g.mol-1

N° CAS :

14259-46-2

Densité :

1,66

Fusion :

163°C

Ebullition :

924,3°C

NARIRUTINE.gif

Rutinose

RUTINOSE.gif

Enchaînement de α-L-rhamnose et de β-D-glucose par liaison α-1,6-glycosidique.

 

Remarque : rappelons que la règle qui désigne les anomères α et β est inversée pour les séries D et L.

 

Naringénine

 

NARIRUTIGENINE.gif

Extraite de l'écorce de pamplemousse et autres citrus, elle sert à rendre amers, en particulier les "toniques".

C'est un flavonoïde.

La naringénine est responsable d'interactions avec certains médicaments.

C15H12O5
Aspect :

Aiguilles (lorsque recristallisé dans l'éthanol dilué)

Masse molaire :

272,253 g.mol-1
Fusion :
251°C 

N° CAS :

480-41-1

Solubilité :

Très soluble dans le benzène, l'éther, l'éthanol.

Molécule présente dans les artichauts, mais aussi dans  les citrons, les mandarines, ; on en trouve également dans Hamelia patens (rubiacées) un arbuste d'Amérique tropicale.

Hespéridine

C28H34O15
Aspect :

Aiguilles blanches(lorsque recristallisé dans l'éthanol ou l'acide acétique dilués)

Masse molaire :

610,561 g.mol-1

Fusion :

262°C

N° CAS :

520-26-3

Solubilité :

Très soluble dans la pyridine, l'éthanol, l'acide acétique.

HESPERIDINE

Rutinose

RUTINOSE.gif

Enchaînement de α-L-rhamnose et de β-D-glucose par liaison α-1,6-glycosidique.

 

Remarque : rappelons que la règle qui désigne les anomères α et β est inversée pour les séries D et L.

 

Hespérétine

C16H14O6
HESPERETINE

Aspect :

Plaques (lorsque recristallisé dans l'éthanol dilué au demi dans l'eau)

Masse molaire :

302,278 g.mol-1

Fusion :

227,5°C

Ebullition :

Se sublime à 205°C

N° CAS :

520-33-2

Solubilité :

Très soluble dans l'éther et l'éthanol.

C'est un flavonoïde que l'on trouve principalement dans les écorces d'agrumes (oranges, citrons, pamplemousses…).

Possède des propriétés vasculoprotectrice, veinotonique et à ce titre entre dans la composition de plusieurs médicaments (Daflon ®…). C'est aussi un anti-hémorroïdaire.

Eriocitrine

ou

Eriodictyol-7-O-rutinoside

C15H12O6

Masse molaire :
596,55 g.mol-1
Fusion :
180°C

Ebullition :

956,9°C

Densité :

1,77

N° CAS :

13463-28-0.

ERIOCITRINE2.gif

Rutinose

 

RUTINOSE.gif

 

Enchaînement de α-L-rhamnose et de β-D-glucose par liaison α-1,6-glycosidique.

 

Remarque : rappelons que la règle qui désigne les anomères α et β est inversée pour les séries D et L.

 

Eriodictyol

ou

(S)-3',4',5,7-tétrahydroxyflavanone

C15H12O6

ERIODICTYOL3.gif

 

Aspect :

Cristaux en plaques ou en aiguilles (lorsque la recristallisation a eu lieu dans l'éthanol).

Masse molaire :
288,252 g.mol-1
Fusion :
267°C (se décompose)

N° CAS :

552-58-9
Solubilité :

Très soluble dans l'éthanol et l'acide éthanoïque.

 

Flavonoïde qui réduit l'amertume des composés amers (caféine, quassine, …) ; on trouve cette molécule dans l'Herba Santa (Eriodictyon californicum) plante d'Amérique du nord, mais aussi dans le citron (Citrus lemon) sous forme d'hétéroside.

L'ériocitrine se trouve dans la peau et le jus de citron (Citrus lemon) ; comme l'ériodictyol il réduit l'amertume des composés amers (caféine, quassine, …).

Diosmine

C28H32O15

Masse molaire :

608,54 g.mol-1

Fusion :

277,5°C

Ebullition :

926,8°C

Densité :

1,68

N° CAS :

520-27-4

Risques :

R 36/37/38

S 26-36-36/37

 

DIOSMINE4.gif

Rutinose

RUTINOSE.gif

Enchaînement de α-L-rhamnose et de β-D-glucose par liaison α-1,6-glycosidique

Diosmétine

 

GENINEDIOSMINE4.gif

 

C'est une flavone.O-méthylée présente dans des plantes du genre Vicia (Vesces).

La diosmine de synthèse est un complément alimentaire à propriétés phlébotoniques ; elle entre dans la composition de certains médicaments ( Daflon ®).

Quercitrine

ou

Quercétine-3-L-rhamnoside

C21H20O11

Aspect :

Aiguilles ou feuilles jaune clair (lorsque recristallisé dans l'eau ou l'éthanol dilué).

Masse molaire :

448,377 g.mol-1
Fusion :
170°C 

N° CAS :

522-12-3

Solubilité :

Soluble dans le méthanol, l'éthanol, l'acide acétique, les bases alcalines ; insoluble dans l'eau et dans l'éther.

QUERCITRINE

α-L-Rhamnose

(ou 6-déoxy-α-L-mannopyranose) :

 

ALRHAMNOSE

Liaison sur OH de l'hétérocycle du flavonoïde

 

Quercétine

 

QUERCETINE

 

C'est un flavonoïde.

C15H10O7

Aspect :

Aiguilles jaunes (lorsque recristallisé dans de l'éthanol dilué).

Masse molaire :

302,236 g.mol-1
Fusion :
316,5°C

Ebullition :

Se sublime

N° CAS :

117-39-5

Solubilité :

Soluble dans l'acétone, l'éthanol, la pyridine ; légèrement soluble dans l'eau, l'éther, le méthanol.

La quercitrine est un hétéroside que l'on trouve dans l'écorce du quercitron, chêne d'Amérique du Nord. Elle a été employée comme teinture ; C'est Chevreul qui a le premier extrait cette matière colorante et lui a donné son nom.

Elle se présente sous forme de cristaux incolores, inodores ; sa solution dans l'éthanol est très amère.

Gentiopicroside

C16H20O9

Masse molaire :

356,33 g.mol-1

Fusion :

191°C

N° CAS :

20831-76-9

GENTIOPICROSIDE.gif

β-D-Glucopyranose

 

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Liaison sur OH d'un hétérocycle oxygéné

 

AGLYCONEGENTIO.gif

Molécule présente dans les racines de gentiane jaune (Gentiana lutea) appelée aussi grande gentiane ou gentiane d'or que l'on trouve notamment en Auvergne ; elle a un goût amer et provoque des effets se rapprochant de ceux de la quinine.

Anthocyanes du vin

 

Avec :

 - Cyanidine

R1 = OH   et   R2 = H

 

 - Delphinidine

R1 = OH   et   R2 = OH

 

 - Paeonidine

R1 = OCH3  et  R2 = H

 

- Pétunidine

R1 =OCH3  et  R2 =OH

 

- Malvidine

R1 =OCH3 et R2 =OCH3

ANTHOCYANES.gif

β-D-Glucopyranose

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Liaison sur OH du cation flavylium

 

Anthocyanidines

 

ANTHOCYANIDINE.gif

La composition des anthocyanes dans les vins rouges du type vinis vitifera varie selon les cépages. Ce sont tous des hétérosides à base de β-D-Glucopyranose et des cinq anthocyanidines citées avec une majorité pour la malvidine.

L'unité glucoside peut être estérifiée en 3 par l'acide acétique ou l'acide p.coumarique, ce qui en fait correspond à quinze anthocyanes dans ces vins rouges.

 

Ø  Alcool

 

Nom de l'hétéroside

Formule de l'hétéroside

Nom et formule de la partie glucidique

Nom et formule de l'aglycone

Sources et propriétés principales de l'hétéroside

Salidroside

ou

2-(4-hydroxyphényl)-éthyl-β-D-glucopyranoside

C14H20O7

Aspect :

Poudre fine brun-rouge

Masse molaire :
300,304 g.mol-1
Ebullition :
549,5°C.

Densité :

1,46
N° CAS :

10338-51-9

SALIDROSIDE.gif

β-D-Glucopyranose

 

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Tyrosol

ou

2-(4-hydroxyphényl)-éthanol

 

TYROSOL.gif

C8H10O2

Aspect :

Cristaux blanc cassé ou beiges

Masse molaire :
138,164 g.mol-1
Fusion :

91,8°C

Ebullition :
310,0°C.

Densité :

1,46
N° CAS :

501-94-0

Solubilité :

Légèrement soluble dans l'eau.

 

Composé phénolique que l'on trouve notamment dans l'huile d'olive et qui a des propriétés anti-oxydantes.

Hétéroside que l'on trouve dans l'orpin rose (Rhodiola rosea ou Sedum roseum de la famille des crassulacées ), plante à rhizome épais et ramifié avec des petites feuilles charnues teintées quelquefois de rouge. C'est une plante arctique  dont les feuilles constituent une nourriture pour les Inuits et les Lapons.

Amygdaline (du grec amugdalê: amande)

ou

Amygdaloside
ou

Mandelonitrile-b-gentiobioside
C20H27NO11

AMYGDALINE.gif

Gentiobiose

 

GENTIOBIOSE.gif

 

Il s'agit de deux molécules de β-D-glucose liées par une liaison 1->6-O-glycosidique :

β-D-glucopyranosyl-1->6-β-D-glucopyranose.

2-hydroxy-2-phényléthanenitrile

AGLYCAMYGD.gif

 

C'est la cyanhydrine du benzaldéhyde.

Hétéroside végétal présent dans les amandes amères et les noyaux de certains fruits (les drupes: cerises, abricots, prunes).
L'hydrolyse de cet hétéroside donne en plus de l'ose, de l'aldéhyde benzoïque et de l'acide cyanhydrique ; on le qualifie de cyanogénétique

Il a été mis en évidence en 1830 par Robiquet dans les amandes amères (Fruits de Prunus amygdalus amara).

Linamarine

ou

2-(β-D-Glucopyranosyloxy)-2-méthylpropanenitrile.

C10H17NO6

Aspect :

Cristaux en aiguilles (lorsque recristallisé dans l'éthanol ou l'eau).

Masse molaire :
247,245 g.mol-1
Fusion :
145°C.
Solubilité :

Très soluble dans l'acétone.

N° CAS :

554-35-8

LINAMARINE.gif

β-D-Glucopyranose

 

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

2-hydroxy-2-méthylepropanenitrile

ou

Cyanhydrine de la propanone

AGLYCONELINAMARINE.gif

 

C4H7NO

Masse molaire :
85,105 g.mol-1
Fusion :
-19°C

Ebullition :

82 (sous 23 mm de Hg)

Densité :

0,932 (à 19°C)

Indice de réfraction :

1,3992 (à 20°C)
Solubilité :

Très soluble dans l'eau, l'éthanol, l'éther ; soluble dans l'acétone, le benzène, le chloroforme.

N° CAS :

75-86-5

Hétéroside ayant un groupement nitrile dans sa partie aglycone.

On en trouve notamment dans la racine de manioc (Manihot osculenta), un arbuste de la famille des euphorbiacées et originaire d'Amérique du sud.

Par action de l'enzyme linamarase présente dans les cellules du manioc et libérée lorsqu'on coupe les racines, la linamarine se décompose et libère du cyanure d'hydrogène, composé toxique. La consommation de la racine de manioc nécessite donc une préparation qui lui enlève ce caractère dangereux (tapioca).

Cycasine

ou

méthylazooxyméthanol-β-D-glucoside

C8H16N2O7

Aspect :

Se présente sous forme d'aiguilles quand recristallisé dans l' acétone dilué.
Masse molaire : 252,222 g.mol-1
Fusion :
154°C (se décompose) 

N° CAS :

14901-08-7

CYCASINE.gif

β-D-Glucopyranose

 

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Méthylazoxyméthanol

 

METHYLAZOXYMETHANOL.gif

On rencontre cette molécule dans les feuilles de cycadales (par exemple Encephalartos altensteinii), des plantes ayant le port d'un palmier et ressemblant à des fougères, mais n'appartenant à aucune de ces familles.

Son hydrolyse en milieu alcalin libère du formaldéhyde, de l'azote, du méthanol entre autres.

Cérasine

Galactocéramide

ou

Cérébrogalactoside

CEREBROGALACTOSIDE2.gif

β-D-Galactopyranose

GALACTOPYRANOSE.gif

Céramide :

GALACTOCERAMIDE.gif

correspondant à l'action de l'acide lignocérique :

SPHINGOSINE.gif

sur l'amine sphingosine :

SPHINGOSINE.gif

C'est un cérébroside, c'est-à-dire une substance que l'on rencontre dans les membranes des cellules animales et particulièrement dans le tissu nerveux.

Les cérébrosides d'une façon générale sont formés par l'union d'une molécule de céramide, c'est-à-dire  un amide issu de l'action d'un acide gras (ici l'acide lignocérique) sur l'amine sphingosine, avec une molécule de galactose ou une molécule de glucose par liaison osidique β.

Le galactose se trouve plutôt dans le tissu nerveux et le glucose dans les membranes.

Hédérine
ou
α-hédérine hydratée
C41H67O12
Masse molaire :
750,98 g.mol-1
Fusion :
261°C (se décompose)
[α] = +18,2° (c=1 CHCl3) à 20°C et raie D du sodium.
N°CAS :
207343-19-9

HEDERINE.gif

SUCRESHEDERINE.gif

 

Enchaînement de α-L-rhamnose (ou 6-déoxy-α-L-mannopyranose) :

 

ALRHAMNOSE

 

et de α-L-arabinopyranose :

 

ARABINOSE.gif

 

par liaison 1->2-O-glycosidique.

Hédéragénine

HEDERAGENINE.gif

L'hédérine est présente dans le lierre (Hedera helix).

L'hédérine est une saponine ou saponoside (nom générique d'hétérosides répandus dans le règne végétal, en particulier dans la saponaire (Saponaria officinalis) ou herbe à foulon de la famille des caryophyllacées) ; ce sont des corps à propriétés tensio-actives solubles dans l'eau, qu'ils rendent moussante et capable d'émulsionner les huiles et les résines. Les saponines entrent dans la composition de lessives, shampooings...

AROMATIQUES 011LIERRE

Les saponosides sont des métabolites secondaires hétérosidiques, présents dans de nombreuses plantes et des organismes marins où ils auraient un rôle de défense contre des agents pathogènes extérieurs (champignons, bactéries, insectes)

(Extrait de la thèse de doctorat de Martin Chwalek 2004 Université de Reims Champagne- Ardenne).

Acide glycyrrhizique

ou
glycyrrhizine

C42H62O16

Masse molaire ::
822,931 g.mol-1
Fusion :
220°C (se décompose)
N° CAS :
1405-86-3
Solubilité :
Très soluble dans l'eau et l'éthanol.
Insoluble dans l'éther.

GLYCYRRHIZIQUE

2 molécules d'acide glucuronique enchaînées par liaison 1->2 O-glycosidique.

 

GLUCIDEGLYCYRRHIZIQUE

Génine de l'acide glycyrrhizique

 

GENINEGLYCYRRHIZIQUE

Molécule présente dans la racine de  réglisse (dont le nom botanique est Glycyrrhiza glabra ; famille des légumineuses ou fabacées).

Cette molécule fait partie de la famille des saponines.
Son nom vient du grec glycys : sucré et rhidza : racine.
C'est un composé au goût sucré (mais différent de celui du saccharose) utilisé comme édulcorant ou comme exhausteur de goût dans l'alimentation ; son code est E958.
La réglisse est utilisée depuis des temps immémoriaux comme médicament (dyspepsie, ulcères gastriques et duodénaux...) mais l'acide glycyrrhizique qu'elle contient peut, si consommé en excès, causer des maux de tête, léthargies hypertension par rétention d'eau et de sodium, entraîner une hypersécrétion de potassium et même parfois un arrêt cardiaque.

Escine

C55H86O24

Aspect :

Poudre blanche.

Masse molaire :

1108,38g.mol-1

Densité :

1,46

Risques :

R 22-20/22

S 22-24/25

N° CAS :

6805-41-0

ESCINE.gif

 

SUCRESCINE.gif

 

Enchaînement d'acide glucuronique avec 2 molécules de β-D-glucopyranose en 2 et 4.

Desglucoescine

DESGLUCOESCINE

L'escine est présente dans le marron d'inde (provenant du marronnier (ou marronier) d'inde : Aesculus hippocastanum).

L'escine est une saponine (nom générique d'hétérosides répandus dans le règne végétal, en particulier dans la saponaire (Saponaria officinalis ou herbe à foulon de la famille des caryophyllacées) ; Ce sont des corps à propriétés tensio-actives, solubles dans l'eau, qu'ils rendent moussante et capable d'émulsionner les huiles et les résines. Les saponines entrent dans la composition de lessives, shampooings.

Les saponosides sont des métabolites secondaires hétérosidiques, présents dans de nombreuses plantes et des organismes marins où ils auraient un rôle de défense contre des agents pathogènes extérieurs (champignons, bactéries, insectes)

(Extrait de la thèse de doctorat de Martin Chwalek 2004 Université de Reims Champagne- Ardenne).

Digitaline

ou

Digitoxine

 

C41H64O13

Aspect :

Poudre blanche

Masse molaire :

764,9391 g.mol-1

Fusion :

255,5°C

Solubilité :

Dans l’eau : 3,9mg.L-1 à 25°C

Très soluble dans l’éthanol ; soluble dans l’éther, le chloroforme, le méthanol, la pyridine.

N° CAS :

71-63-6

Risques :

R 23/25, 33

S 1/2 , 45

DIGITALINE.gif

3 molécules de Digitoxose liées par liaisons 1->6

DIGITOXOSE.gif

 

Remarque :

La molécule de digitoxose peut également être dénommée :

2,6-didéoxy-D-altropyranose

Digitoxigénine

 

AGLYCONEDIGITALINE.gif

Hétéroside extrait de la digitale (Digitalis purpurea plante toxique) et purifié pour la première fois par Claude-Adolphe Nativelle après 25 ans d’efforts. La digitaline est un stéroïde cardénolide, formé d'un noyau stérane, prolongé d'un cycle lactonique à 5 côtés comportant une double liaison, fixé en C17 , ainsi que deux fonctions alcool en C3, C14 et deux groupements méthyle en C10 et C13.

Elle traite les insuffisances cardiaques.

Structure du noyau cardanolide :

CARDANOLIDE

Gitoxine

C41H64O14

Aspect :

Cristaux prismatiques (lorsque recristallisé dans un mélange chloroforme/méthanol).

Masse molaire :

780,939 g.mol-1

Fusion :

285°C (se décompose)

N° CAS :

4562-36-1

GITOXINE.gif

3 molécules de β-Digitoxose liées par liaisons 1->6

DIGITOXOSE.gif

 

Remarque :

La molécule de digitoxose peut également être dénommée :

2,6-didéoxy-D-altropyranose

Gitoxigénine

 

GITOXIGENINE.gif

 

C23H34O5

Aspect :

Cristaux prismatiques (lorsque recristallisé dans un mélange eau/éthanol ou l'éthanoate d'éthyle).

Masse molaire :

390,513 g.mol-1

Fusion :

234°C

N° CAS :

545-26-6

Solubilité :

Soluble dans le chloroforme ; légèrement soluble dans l'éther ; insoluble dans l'eau.

Cette molécule ne diffère de celle de la digitoxigénine que par la présence d'une fonction alcool en C16.

Hétéroside extrait de la digitale pourpre (Digitalis purpurea plante toxique). La gitoxine est un stéroïde cardénolide, formé d'un noyau stérane, prolongé d' un cycle lactonique à 5 côtés comportant une double liaison, fixé en C17 , ainsi que trois fonctions alcool en C3, C14, et C16 et deux groupements méthyle en C10 et C13.

Cette molécule ne diffère de celle de digitaline (ou digitoxine) que par la présence d'une fonction alcool supplémentaire en C16.

C'est un cardiotonique.

Structure du noyau cardanolide :

CARDANOLIDE

Digoxine

ou

Lanoxine

C41H64O14

Aspect :

Cristaux en plaques (lorsque recristallisé dans de l'éthanol dilué ou de la pyridine).

Masse molaire :

780,939 g.mol-1

Fusion :

249°C (se décompose)

N° CAS :

20830-75-5

Solubilité :

Très soluble dans l'éthanol

DIGOXINE

3 molécules de β-Digitoxose liées par liaisons 1->6

DIGITOXOSE.gif

 

Remarque :

La molécule de digitoxose peut également être dénommée :

2,6-didéoxy-D-altropyranose

Digoxigénine

DIGOXIGENINE

 

C23H34O5

Aspect :

Cristaux prismatiques (lorsque recristallisé dans l'éthanoate d'éthyle).

Masse molaire :

390,513 g.mol-1

Fusion :

222°C

N° CAS :

1672-46-4

Solubilité :

Très soluble dans le méthanol et l'éthanol ; légèrement soluble dans le chloroforme.

Cardiotonique utilisé dans les troubles du rythme cardiaque supraventriculaire.

On en trouve dans la digitale laineuse (digitalis lanata) de la famille des plantaginacées, plante bi-annuelle ; ses fleurs ressemblent à des doigts de gant et sont recouvertes de duvet laineux.

C'est un stéroïde cardénolide.

Structure du noyau cardanolide :

CARDANOLIDE

Oléandrine

C32H48O9

Aspect :

Cristaux  incolores, inodores, très amers, lorsque recristallisés dans l'éthanol.

Masse molaire :

576,718 g.mol-1

Fusion :

250°C (se décompose)

N° CAS :

465-16-7

Solubilité :

Soluble dans le chloroforme, l'éthanol ; insoluble dans l'eau.

OLEANDRINE.gif

2,6-didéoxy-3-O-méthyl-α-L-glucopyranose.

 

SUCREOLEANDRINE.gif

Oléandrigénine

 

 

OLEANDRIGENINE.gif

Cette molécule ne diffère de celle de la gitoxigénine que par le fait que la fonction alcool en C16 est ici estérifiée par l'acide éthanoïque.

C'est un membre de la famille des stéroïdes cardénolides ; c'est un hétéroside vénéneux présent dans les feuilles, la sève, l'écorce du "laurier" rose (Nerium oleander) un arbuste de la famille des Apocynacées qui pousse dans le bassin méditérranéen, l'Asie mineure, l'Inde et le Japon.

C'est Wilhelm Neumann (né en 1898, Professeur à Wurzbourg) qui a travaillé entre autres sur la chimie des substances extraites du laurier rose (ou oléandre) et qui a établi que l'oléandrine était un trait d'union entre les poisons cardiaques stéroïdiques végétaux et animaux (venin de crapaud).

Structure du noyau cardanolide :

 

CARDANOLIDE:

Ouabaïne

ou

Strophanthine G

C29H44O12

Aspect :

Plaques hygroscopiques

Masse molaire :

584,652 g.mol-1

Fusion :

200°C

N° CAS :

630-60-4

Solubilité :

Très soluble dans l’éthanol ; légèrement soluble dans l’eau.

Sécurité :

R 23/25-33

S (1/2)-45

 

OUABAINE.gif

6-déoxy-α-L-mannopyranose

 

 

GLUCOUABAINE.gif

Ouabaïgénine

 

OUABAIGENINE.gif

Molécule que l’on trouve dans les lianes et les racines d’un arbre d’Abyssinie l’Acokanthera ouabaio (apocynacées) et dans les graines de Strophantus gratus (apocynacées).

Cette molécule possède des propriétés cardiotoniques par inhibition de la pompe à sodium Na+/K+-ATPase.

L’ouabaïne servait à empoisonner les flèches des guerriers somalis.

C'est un stéroïde cardénolide.

Structure du noyau cardanolide :

CARDANOLIDE

 

Convallatoxine

C29H42O10

Aspect :

Cristaux prismatiques (lorsque recristallisé dans un mélange éther/méthanol).

Masse molaire :

550,637 g.mol-1

Fusion :

238°C

N° CAS :

508-75-8

Solubilité :

Soluble dans l'éthanol et l'acétone ; légèrement soluble dans le chloroforme ; insoluble dans l'éther.

CONVALLATOXINE.gif

6-déoxy-β-D-Allopyranose

 

glucideCONVALLATOXINE.gif

Génine de la convallatoxine

GENINECONVALLATOXINE.gif

C'est une toxine contenue dans le muguet (Convallaria majalis).

C'est un hétéroside cardiotonique à structure et propriétés voisines de l'ouabaïne.

C'est un stéroïde cardénolide.

Structure du noyau cardanolide :

CARDANOLIDE

Scilliroside

C32H44O12

Aspect :

Longs prismes, lorsque recristallisés dans le méthanol dilué.

Masse molaire :

620,684 g.mol-1

Fusion :

169°C

Ebullition :

Se décompose.

N° CAS :

507-60-8

Solubilité :

Très soluble dans l'éthanol, le dioxanne ; légèrement soluble dans l'eau, l'acétone, le chloroforme.

SCILLIROSIDE.gif

β-D-Glucopyranose

 

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Scillirosidine

 

AGLYCONESCILLIROSIDE.gif

Cet hétéroside apparenté aux digitaliques (digitaline) est contenu dans le bulbe de la scille rouge ; c'est un bufadiénolide c'est-à-dire un stéroïde possédant notamment un cycle lactonique à 6 côtés, doublement insaturé, fixé en C17. Le nom de cette famille (bufadiénolide) dérive de celui du crapaud buffle (Bufo toad) qui a des glandes produisant certains de ces  hétérosides.

La scille (Scilla maritima ou Urginea maritima) est une plante à bulbe de petite taille ; espèces ressemblant aux jacinthes.

Il existe deux variétés de scille, la scille rouge (d'Espagne) et la scille blanche (d'Italie).

 Ce sont des plantes toxique du fait des hétérosides qu'elles contiennent et qui agissent sur le rythme cardiaque. Seule la scille rouge contient du scilliroside.

Le scilliroside est diurétique à petite dose ; c'est aussi un rodenticide.

Structure du noyau bufanolide :

BUFANOLIDE

Helléborine

ou

3β-(O-4-β-D-glucopyranosyl-α-L-rhamnopyranosyloxy)-5,14-dihydroxy-19-oxo-5β,14-β-bufa-20,22-diènolide.

C36H52O15

Aspect :

Poudre cristalline blanche

Masse molaire :

724,789 g.mol-1

Ebullition :

931°C.

N° CAS :

13289-18-4

HELLEBORINE.gif

SUCREHELLEBORE.gif

Enchaînement de α-L-rhamnopyranose et de β-D-glucopyranose par liaison 1-4-O-glycosidique.

Hellébrigénine

 

HELLBREGENINE.gif

 

C'est un stérol bufadiénolide c'est-à-dire un stérol lié en C17 à un cycle lactonique à 6 côtés, doublement insaturé.

On trouve cet hétéroside dans l'hellébore noir, qui est une renonculacée à fleurs blanches. Cette espèce fleurit de décembre à mars ("rose de Noël").

Ele passait pour guérir la folie chez les Anciens et cette célébrité est restée sous forme d'anecdote. Cette plante est un poison violent, agissant sur le cœur, un purgatif très énergique et elle peut provoquer des avortements.

Digitonine

C56H92O29

Aspect :

Solide cristallisé blanc.

Masse molaire :

1229,312 g.mol-1

Fusion :

237,5°C

N° CAS :

11024-24-1

DIGITONINE.gif

Pentaholoside formé par la réunion de β-D-galactose (2 molécules), de β-D-glucose (2 molécules) et d'une molécule de β-D-xylose.

 

SUCREDIGITONINE

Digitogénine

ou

Spirostane-2,3,15-triol,(2α,3β,5α,15β, 25R)

Elle a la remarquable propriété de former un composé insoluble (qui précipite) avec les stérols ayant le groupement -OH en 3, équatorial, mais pas avec ceux ayant ce groupement en axial.

 

DIGITOGENINE.gif

 

C27H44O5

Aspect :

Solide en aiguilles (lorsque recristallisé dans l'éthanol).

Masse molaire :

448,635 g.mol-1

Fusion :

281,5°C

N° CAS :

511-34-2

Solubilité :

Très soluble dans le chloroforme.

C'est une saponine, aux propriétés détergentes qui permet la solubilisation des lipides. On s'en sert pour le dosage du cholestérol.

On la trouve dans la digitale pourpre (Digitalis purpurea plante toxique).

Bien qu'ayant un nom voisin de la digitaline (ou digitonine) cette molécule n'a pas de propriétés cardiotoniques.

C'est un stéroïde de type spirostane.

Structure du noyau spirostane :

SPIROSTANE

Solanine

C45H73NO15

Aspect :

Aiguilles lorsque recristallisé dans l’éthanol aqueux.
Masse molaire :
868,060 g.mol-1
Fusion :
286°C (se décompose)
Solubilité :
Soluble dans l'éthanol chaud.
N° CAS :
20562-02-1

SOLANINE.gif

Une molécule de β-D-galactopyranose enchaînée par liaisons O-glycosiques en 2 à une molécule de α-L-mannopyranose et en 3 à une molécule de β-D-glucose.

 

GLUCIDESOLANINE.gif

Génine de la solanine

 

GENINESOLANINE.gif

Un des glycoalcaloïdes de la belladone (Atropa belladonna). On en retrouve dans la pomme de terre (tige, feuilles et même tubercule mais en très petite quantité). Composé toxique au delà d'une certaine dose.

Tomatine 
ou
Lycopersicine
C50H83NO21

Aspect :

Se présente sous forme d'aiguilles quand recristallisé dans le méthanol.
M =1034,22 g.mol-1
Fusion :
300-305°C 

Densité :

1,48
[a] = -30° (solution dans la pyridine ; à 20°C, raie D du sodium)

N° CAS :

17406-45-0
Solubilité :
dioxanne, éthanol

TOMATINE.gif

O-β-D-xylopyranosyl-(1->3)-[O-β-D-glucopyranosyl-(1->2)]O-β-D-glucopyranosyl-(1->4)-O- β-D-galactopyranose.

 

SUCRETOMATINE

Tomatidine

TOMATIDINE.gif

ou

Spirosolan-3-ol, (3β,5α,22β,25S)

C27H45NO2

Aspect :

Cristaux en plaques.

Masse molaire :

415,652 g.mol-1

Fusion :

210,5°C

Ebullition :

527,2°C

Densité :

1,1

Indice de réfraction :

1,56

N° CAS :

77-59-8

Solubilité :

Soluble dans l'éthanol et l'éther.

 

La tomatidine est un alcaloïde de structure semblable à celle de la cyclopamine, mais qui n'est pas tératogène.

Glycoalcaloïde qui existe dans les extraits de racines des plants de tomate sauvage.
Inhibe la croissance de différents champignons et bactéries. Agent de précipitation des stéroïdes.

Ginsénoside A2 ou Rg1

C42H72O14

Masse molaire :

801,01 g.mol-1

Densité :

1,33

Ebullition :

898,5°C

Risques :

R 22

S 2-45

N° CAS :

22427-39-0

GINSENOLIDE.gif

β-D-Glucopyranose

 

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

GINSENOGENINE.gif

Hétéroside de type stéroïde, principalement présent dans les racines du ginseng (Panax) plante originaire de Chine et de Corée.

Stévioside

C38H60O18

Masse molaire :

804,8722 g.mol-1

Fusion :

198°C

N° CAS :

57817-89-7

Solubilité :

Dans l’eau : 1,25 g.L-1

STEVIOSIDE.gif

2-O-β-D-Glucopyranosyl-D-glucopyranose

 

SUCRESTEVIOSIDE.gif

Stéviol

 

STEVIOL.gif

 

Molécule extraite par la vapeur d’eau, des feuilles de Stevia rebaudiana (plante originaire d’Amérique du sud, de la famille des Asteracées). C’est un édulcorant dont le pouvoir sucrant est comparable à celui de la saccharine, soit environ 300 fois supérieur à celui du saccharose. Cependant la sensation sucrée qu’il procure est différente de celle du saccharose ou de la saccharine.

Il est utilisé comme substitut du sucre pour les diabétiques.

Remarque :

On trouve d'autres hétérosides à pouvoir sucrant dans la plante dont l'une d'elles, le rébaudioside A qui ne diffère du stévioside que par la présence d'une molécule supplémentaire de glucose. Cet édulcorant qui comme le stévioside n'induit pas de réponse glycémique de l'organisme est moins amer que le stévioside et son pouvoir sucrant est supérieur (environ 400 fois celui du saccharose) ; il possède un arrière goût de réglisse.

Indican

 

C14H17NO6

Masse molaire :

295,288

N° CAS :

1328-73-0

 

INDICAN.gif

Indican


Remarque : Isatan

L’indigo existe aussi à l’état naturel dans les feuilles de pastel (Isatis tinctoria, une crucifère pouvant atteindre 1m de haut) sous forme d'une molécule qui n'est pas à proprement parler un hétéroside, mais qui s'y apparente, l’isatan B ; le fructose est sous forme de β-D-fructofuranose oxydé en C6 et c’est le –OH de ce carboxyle qui est mis en jeu :

COLORANT41.gif

La partie non glucidique de cette molécule est aussi l'indoxyle.

β-D-Glucopyranose

 

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Indoxyle :

INDOXYLE.gif

 

Remarque :

Il s'agit d'un énol et compte-tenu de la tautomérie il nous faut également tenir compte de sa forme cétonique qui est d'ailleurs majoritaire :

INDOXYLECETONE

 

C8H7NO

Aspect :

Cristaux jaune-clair
Masse molaire :
133,47 g.mol-1
Fusion :
85°C
N°CAS :

480-93-3

Solubilité :

Soluble dans l'eau, l'éthanol, l'éther.

Matière colorante, qui dans sa forme première est d'un bleu un peu violacé. Elle est extraite de l'indigotier (Indigofera suffruticosa ou indigofera anil arbrisseau des régions chaudes (Salvador...) autrefois cultivée comme plante tinctoriale, de la famille des papilionacées), ou obtenue par synthèse. L'indican (dérivé de l'indole) est la molécule première existant dans les feuilles. L'hydrolyse enzymatique suivie d'une oxydation à l'air conduit à la molécule d'indigo. Cette matière colorante a été pendant des siècles utilisée comme teinture ; On obtenait 100g d'indigo en traitant 50kg de feuilles. C'est Eliza Lucas Pinckney (1723-1793) qui est à l'origine des premières plantations d'indigotiers aux USA.
L'indigo s'avéra très difficile à synthétiser ; A.Baeyer mit dix ans pour en établir la constitution puis la synthétiser. C'est le procédé de Karl Heumann qui fut adopté pour la synthèse industrielle à grande échelle. C'est à partir de 1897 que l'indigo artificiel remplaça l'indigo naturel.

 

Ø  Acide carboxylique

 

Nom de l'hétéroside

Formule de l'hétéroside

Nom et formule de la partie glucidique

Nom et formule de l'aglycone

Sources et propriétés principales de l'hétéroside

Tanins

C76H52O46

Aspect :

Poudre amorphe, jaune-brun.
Masse molaire : 1701,198 g.mol-1
Fusion :
~210°C (se décompose) 

N° CAS :

1401-55-4

Solubilité :

Trés soluble dans l'ethanol, l'acétone ; insoluble dans le benzène, le chloroforme, l'éther.

Tannin.gif

β-D-Glucopyranose

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Acide digallique

ou

Acide 3,4-Dihydroxy-5-[(3,4,5-trihydroxybenzoyl)oxy]benzoïque

 

ACIDE TANNIQUE.gif

C14H10O9

Aspect :

Feuilles (si recristallisé dans l'éthanol dilué).
Masse molaire :

322,224 g.mol-1
Fusion :
269°C (se décompose) 

N° CAS :

536-08-3

Solubilité :

Trés soluble dans l'acétone et l'ethanol.

Ce ne sont pas à proprement parler des osides.

Les tanins sont des combinaisons complexes de glucose et d'acides polyphénoliques (dont l'acide gallique) que l'on trouve dans l'écorce de chêne, l'écorce de châtaigner et dans les noix de galle.

Les fonctions alcooliques du glucose sont estérifiées par les acides ; l'hydrolyse libère le glucose.

Les tanins rendent les peaux imputrescibles d'où leur utilisation dans le traitement des cuirs. On les utilise aussi dans la fabrication des encres.

 

            2-3) S-hétérosides

 

Nom de l'hétéroside

Formule de l'hétéroside

Nom et formule de la partie glucidique

Nom et formule de l'aglycone

Sources et propriétés principales de l'hétéroside

Sinigroside

ou

Sinigrine

C10H17KNO9 S2

Masse molaire :

398,472 g.mol-1

Fusion :

126°C

N° CAS :

534-69-0

SINIGROSINE2.gif

β-D-glucopyranose

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

SINIGROSIDE.gif

Cet aglycone est à base d'isothiocyanate d'allyle (anciennement isosulfocyanate d'allyle) :

isothiocyanate.gif

Hétéroside soufré (ou thioglucoside) présent dans les graines de moutarde noire (Brassica nigra), le raifort auxquels il donne une saveur piquante, mais aussi les choux de Bruxelles, les brocolis.

C'est aussi un antibactérien.

Gluco-ibérine

GLUCOIBERINE.gif

β-D-glucopyranose

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Génine de la gluco-ibérine

 

AGLYCONEIBERINE.gif

Hétéroside soufré (ou thioglucoside), métabolite secondaire des plantes de la famille des Brassicacées (choux, radis, raifort, cresson….) qui correspond à un moyen de défense de la plante contre les ravageurs. Il donne la saveur piquante à la moutarde, aux radis…

Gluco-capparine

Glucocapparine.gif

β-D-glucopyranose

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Génine de la gluco-capparine

 

AGLYCONEGLYCOCAPPARINE.gif

Hétéroside soufré (ou thioglucoside), métabolite secondaire des plantes de la famille des Brassicacées (choux, radis, raifort, cresson) qui correspond à un moyen de défense de la plante contre les ravageurs. Il donne la saveur piquante à la moutarde, aux radis…

 

            2-4) C-hétérosides

 

Aloïne A
ou
Barbaloïne
C21H22O9
Masse molaire :

418,395 g.mol-1
Fusion :

149,3 °C
[a]D= - 8,3 ° (dilué dans l'éthanol)

N° CAS :

1415-73-2
Solubilité:
Eau (légèrement soluble).
Ethanol (soluble).
Acétone (soluble).
Ether (insoluble).
Benzène (légèrement soluble).

ALOINE.gif

β-D-glucopyranose

 

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Aloe émodine anthrone

ou

1,8-dihydroxy-3-(hydroxyméthyl)-anthracèn-9-one

 

ALOEMODIN.gif

 

 

Hétéroside présent dans l'aloès, plante d'Afrique acclimatée dans les pays chauds et même sur le pourtour méditerranéen.

Les feuilles d'aloès, charnues, fournissent une résine amère possédant des propriétés purgatives, antibiotiques, analgésiques et sédatives.

Elles sont utilisées aussi en teinture.

 

Scoparoside

ou

Scoparine

ou

8-β-D-glucopyranosyl-5,7-dihydroxy-2-(4-hydroxy-3méthoxyphényl)-4H-1-benzopyran-4-one.

C22H22O11

Masse molaire :

462,4035 g.mol-1

Fusion :

253°C

Ebullition :

781,6°C

Densité :

1,649

Absorption en UV (méthanol) :

λmax = 345nm et 270nm

logϵ = 4,27 à 345nm

logϵ = 4,18 à 270nm

N° CAS :

301-16-6

SCOPAROSIDE.gif

β-D-glucopyranose

 

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

5,7-dihydroxy-2-(4-hydroxy-3méthoxyphényl)-4H-1-benzopyran-4-one.

 

SCOPARGENINE.gif

 

C16H12O6

Masse molaire :

300,2629 g.mol-1

Fusion :

>300°C (se décompose)

Ebullition :

574,3°C

Densité :

1,512

N° CAS :

491-71-4

Se trouve dans les feuilles et les branches de Spartium scoparium ( une légumineuse) ; c'est une des matières colorantes jaunes, des fleurs du genêt à balais (Saroyhamnus scoparius ou Citysus scoparius).

Aspalathine

ou

2,3,4,4',6'-pentahydroxy-3'-C-β-D-glucopyranosyl-

dihydrochalcone.

C21H24O11, H2O

Masse molaire :

470,4239 g.mol-1

N° CAS :

6027-43-6

Solubilité :

Soluble dans l'eau et l'éthanol.

ASPALATHINE.gif

β-D-glucopyranose

 

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

2,3,4,4',6'-pentahydroxydihydrochalcone

.

DIHYDROCHALCONE.gif

C-hétéroside présent dans les feuilles de rooibos (Aspalathus linearis) un arbuste poussant exclusivement en Afrique du sud ; on fait avec ses feuilles des infusions de couleur rouge- brun auxquelles on donne le nom de "thé" rouge bien que n'ayant rien à voir avec le thé (Camellia sinensis).

Nothofagine

ou

2,4,4',6'-tétrahydroxy-3'-C-β-D-glucopyranosyl-

dihydrochalcone.

C21H24O10

Masse molaire :

436,4093 g.mol-1

N° CAS :

11023-94-2

NOTHOFAGINE.gif

β-D-glucopyranose

BETADGLUCOPYRANOSE.gif

Génine de la nothofagine

 

AGLYCONENOTHOFALGINE.gif

C-hétéroside présent dans les feuilles de rooibos (Aspalathus linearis) un arbuste poussant exclusivement en Afrique du sud ainsi que dans les feuilles du hêtre de Nouvelle-Zélande (Nothofegus fusca).

Acide carminique

ou

Rouge (ou carmin) de
cochenille

C22H20O13

Aspect :

Cristaux en prismes monocliniques rouges (si recristallisé dans le méthanol)

Masse molaire :

492,386 g.mol-1

Fusion :

136°C (se décompose)

N° CAS :

1260-17-9

Solubilité :

Soluble dans l'eau, l'éthanol ; légèrement soluble dans l'éther ; insoluble dans le benzène et le chloroforme.

 

CARMINIQUEACIDE.gif

 

Les femelles adultes de Dactylopius coccus Costa sont récoltées juste avant qu'elles ne pondent car c'est à ce stade qu'elles contiennent le plus d'acide carminique (sels de potassium). Cet acide les protège des prédateurs.

α-D-Glucopyranose

 

ALPHADGLUCOSE.gif

Génine de l'acide carminique

 

AGLYCONECARMINIQUEACIDE.gif

Teinture rouge extraite d'insecte (Colorant alimentaire E120).

Les carmins et l’acide carminique sont obtenus à partir d’extraits aqueux, alcoolo-aqueux ou alcooliques de cochenille, qui est constituée de carapace séchée de

l’insecte femelle Dactylopius coccus Costa. Le principe colorant est l’acide carminique. On estime que les laques aluminiques formées à partir de l’acide carminique (les carmins) renferment de l’aluminium et de l’acide carminique dans un rapport molaire de 1: 2.

Dans les produits du commerce, le principe colorant est associé à des ions ammonium, calcium, potassium ou sodium, seuls ou en association ; ces cations peuvent également être présents en excès.

Les produits commercialisés peuvent aussi renfermer des matières protéiniques provenant de l’insecte d’origine et peuvent contenir des carminates libres ou un faible résidu de cations aluminium non liés.
Le carmin de cochenille a été pendant longtemps la seule matière organique permettant d'obtenir des nuances de rouges et de roses dans les produits cosmétiques et en particulier dans les rouges à lèvres.

Au Mexique les cochenilles colonisaient les raquettes d'un cactus le nopal (figuier de barbarie) ; il faut 70 000 insectes pour obtenir 500g de colorant).

            2-5) N-hétérosides :

Les nucléosides :

Les nucléosides résultent d'une condensation entre un ose et une base azotée hétérocyclique. Les nucléosides entrent dans la constitution des acides nucléiques ADN (Acides désoxyribonucléiques, DNA en anglais) et ARN (Acides ribonucléiques, RNA en anglais).

Il est à présent établi que des molécules géantes de désoxyribonucléoprotéines, qui sont des ADN liés à des protéines de soutien, sont responsables du contrôle génétique ; elles sont essentiellement situées dans les noyaux des cellules et sont appelées chromosomes ; on en trouve aussi dans les mitochondries (organites responsables de la production d’énergie pour les cellules et transmises exclusivement par les femelles) ; on sait aussi, plus précisément que la fraction protéique de ces molécules n’est pour rien dans les informations génétiques nécessaires à la biosynthèse des enzymes et autres protéines, c’est l’ADN qui porte toutes ces informations.

C’est à l’ ARN  qu’est dévolu le rôle de transmettre le code génétique dans les zones où ont lieu les synthèses des protéines.

Ces ADN et ARN dont nous donnerons une idée sommaire un peu plus loin, nous serviront de repère pour les explications qui vont suivre :

- Les aglycones des nucléosides sont :

·         Des bases à noyau pyrimidine (bases pyrimidiques)

PYRIMIDINE.gif

·         Des bases a noyau purine (bases puriques)

PURINE.gif

Remarque : cette numérotation, qui est anormale est consacrée par l'usage.

Dans les ADN on trouve de l'adénine et de la guanine issues de la purine :

ADENGUAN.gif

ainsi que de la cytosine et de la thymine issues de la 2-hydroxy-pyrimidine :

hydroxypyrimidine.gif

THYMINE2.gif

Dans les ARN on trouve adénine, guanine, cytosine et uracile :

URACILE.gif

- Les oses sont :

 

* Dans les ARN, le ribose :

RIBOFURANOSE.gif

 

* Dans les ADN, le désoxyribose :

DESOXYRIBOSE.gif

 

                        - N-hétérosides : Les nucléosides sont des N-hétérosides avec :

 

HETEROSIDE

 

Deux exemples :

 

Ribose et cytosine : c'est la cytidine

 

RIBOSETCYTOSINE

 

Désoxyribose et adénine : c'est la 2-désoxyadénosine

DESOXETADN


Complément 1 :

Les acides nucléiques :

·         Pour former les chaînes macromoléculaires d'acides nucléiques, il faut d'abord que le ribose ou le désoxyribose soit estérifié par l'acide phosphorique (H3PO4) ; cela se fait en C5.

Un ester phosphorique de nucléoside est un nucléotide :

NUCLEOTIDE1

·         Enfin l'acide nucléique résulte de l'enchaînement de très nombreux nucléotides grâce à une deuxième estérification par H3PO4 sur les C3 de la fraction glucidique.

Exemple : fragment d'une chaîne d'ADN  (B représente une base purique).

ADN4.gif

 


Complément 2 :

Adenosine TriPhosphate (ATP) :

 

Dans les muscles, on trouve de l'acide 5-adénylique  où une molécule d'acide phosphorique estérifie la fonction alcool portée par le carbone C5 de l'ose du nucléoside. Si au lieu d'une molécule d'acide phosphorique, trois sont mises en jeu, on obtient :

 

ATP

 

C'est l'acide adénosine triphosphorique, en pratique l'adénosine triphosphate (ATP) qui joue un rôle fondamental pour les échanges d'énergie dans les cellules.


2-6) Les glycoprotéines :

Les hétéroprotéines dont le groupement prosthétique dérive d'une molécule osidique sont appelées glycoprotéines.

Parmi les glycoprotéines on trouve des N-hétérosides et des O-hétérosides.

Parmi les constituants de la fraction glucidique des glycoprotéines, on trouve fréquemment :

- des oses

·         hexoses (D-galactose D-mannose et peu de glucose)

·         des 6-désoxyhexoses sous forme L (L-fucose, L-rhamnose)

 

- des dérivés d'oses, par exemple des 2-amino-2-désoxy-D-hexoses, généralement N-acétylés (N-acétyl-D-glucosamine et N-acétyl-D-galactosamine).

 

Remarque : Dans ces derniers cas, il reviendrait au même de dire que la protéine est l'aglycone d'un hétéroside glucosidique ou galactosidique.

 

Dans l'immense majorité des cas c'est au niveau de résidus séryle, thréonyle ou asparaginyle qu'a lieu le branchement du glucide sur la chaîne polypeptidique, mais tous les résidus de la chaîne ne sont pas glycosylés ; ces résidus doivent avoir un environnement peptidique convenable pour être glycosylés.

 

Parmi les glycoprotéines on trouve

 

            - des N-hétérosides

 

Exemple : N-acétylglucosamine fixée sur un reste de molécule d'asparagine d'une chaîne polypeptidique :

 

HETEROSIDEPROT1.gif

 

Il s'agit bien d'un N-hétéroside puisque nous avons

GLYCOPROT1a

 

            - des O-hétérosides

 

Exemple : N-acétylgalactosamine fixée sur un reste d'une molécule de sérine d'une chaîne polypeptidique :

 

GLYCOPROT2

 

Il s'agit bien d'un O-hétéroside puisque nous avons

GLYCOPROT2a

 

On remarquera cependant qu'avec ces glycoprotéines, l'hydrolyse libère un ose aminé en C2. En prenant le premier exemple pour fixer les idées, le 2-amino-β-D-glucopyranose :

AMINOGLUCOSE

 

Les glycoprotéines ont une grande importance biologique. On les rencontre à tous les niveaux :

- chondrine du cartilage, plus spécialement sous forme de sulfate de la fonction alcool primaire (chondroïtine-6-sulfate),

- dans la mucine du mucus et du tissu conjonctif,

- dans le plasma sanguin (transferrine, transcortine, immunoglobulines …..),

- en tant qu'enzymes (ribonucléases)

- ……